Dans la capitale Conakry, il y a une autre manière de conduire. Au lieu d’utiliser les clignotants de la voiture pour tourner à gauche ou à droite, la majorité des usagers de la route préfèrent se servir de leurs mains comme clignotant.
Si bien que de nos jours, les différents feux des voitures ne signifient plus rien pour avertir celui qui est derrière. Des chauffeurs roulent comme ils l’entendent sans pour autant se soucier des problèmes qu’ils peuvent causer aux autres usagers de la route. Sur nos voies publiques, il n’est pas rare de voir les usagers de la route se servir de leurs têtes, leurs bras, les cris suivis des injures au cas où l’un des usagers faillirait aux règles de la circulation. Un phénomène devenu monnaies courantes à dans la capitale Conakry. Un spectacle qui prouve à suffisance, une autre façon de circuler qui d’ailleurs a pris de l’ampleur. Cela se passe même au nez et la barbe des agents de la sécurité routière.
Nous le savons tous, que conduire ou marcher à Conakry est très difficile. Tout le long des routes, on n’y rencontre chauffeurs ou ‘’chauffards’’ circulant souvent dans des voitures non immatriculées. Par cette mauvaise habitude, le Guinéen a même fini par oublier d’offrir la priorité aux ambulances et aux sapeurs pompiers. Tout le monde se fait presser.
Une fois dans la circulation à Conakry, l’on se fâche rapidement face aux comportements des pratiquants de nos voies routières. La plupart des chauffeurs, sans crier garde par des clignotants, freinent brusquement. Certains roulent à sens interdit, ou tiennent des téléphones collés aux oreilles tout en conduisant. D’autres se permettent de klaxonner bêtement sur nos voies, sans aucun motif valable. Et cela, de jour comme de nuit, dérangeant ainsi tout le monde autour d’eux. Ces conducteurs klaxonnent parfois pour uniquement se frayer un chemin dans des interminables embouteillages. Pis, ça gare n’importe où et n’importe comment aux abords des routes.
En somme, la plupart n’ont plus de respect pour les panneaux de signalisation. Ce qui est d’ailleurs incroyable, c’est la place qu’on donne aux ambulances, aux sapeurs pompiers et autres délégations de haut niveau. Ici, à Conakry, on ne s’en moque pas mal de tout cela. Chacun se croit supérieur aux autres.
Comme étant dans la cour du ‘’Roi Petto’’, c’est l’indiscipline totale qui règne en maitre absolu sur nos voies. Souvent, on assiste à des bagarres ou des disputes entre usagers ou entre policiers et usagers ou parfois même entre militaires, gendarmes et autres citoyens. Tout simplement, parce que les civils ne s’abstiennent pas à donner la priorité aux hommes en uniforme. Tout un désordre désolant, causé par les chauffeurs, mais aussi par les policiers, les hommes en uniforme qui, avec ou sans mission commandée, agissent toujours aux pressés.
Toutefois, les heures de pointe les matins ou les soirs, quelques policiers tentent vainement d’établir de l’ordre dans la circulation. Malheureusement, plus les heures passent, plus personne ne se soucie au respect des règles les plus élémentaires qui régissent la circulation routière. Et finalement, tout le monde se retrouve dans des bouchons incompréhensibles. C’est le cas au marché de Taouyah, au centre émetteur, à Bembeto, à Yimbaya Tannerie, à Matoto et plein d’autres. Qu’on le veuille ou pas, cette manière de conduire bat le record actuellement dans la capitale guinéenne.
Mais en réalité, si chacun montrait le bel exemple, les embouteillages ne pourraient-on pas diminuer ce désagrément à Conakry ?
Martra