La commission d’éthique de la Fifa a rejeté les appels déposés par Michel Platini et Sepp Blatter, qui contestaient leur suspension provisoire de l’instance. Le premier a annoncé qu’il allait saisir le tribunal arbitral du sport.
C’est un nouveau coup dur pour Michel Platini. L’ancien favori de la course à la présidence de la Fifa, qui contestait sa suspension provisoire pour 90 jours par la commission d’éthique, a vu sa demande rejetée, mercredi 18 novembre, par le comité d’appel de cette instance. Sepp Blatter, lui aussi mis à l’écart, a également été débouté par la commission.
Le président français de l’UEFA et le président démissionnaire suisse de la Fifa sont suspendus de leur fonction et de toute activité liée au football jusqu’au 5 janvier, notamment pour un paiement controversé du second au premier de 1,8 million d’euros en 2011, pour un travail de conseiller achevé en 2002. Platini n’a pas tardé à répondre à la décision de la commission d’éthique, dénonçant une « instruction à charge » avant d’annoncer qu’il allait saisir prochainement le tribunal arbitral du sport (TAS) de Lausanne (Suisse).
La suspension des deux personnages les plus puissants de la planète football n’a pas la même conséquence pour chacun. Blatter, 79 ans, qui avait été réélu pour un 5e mandat le 29 mai, avait finalement annoncé le 2 juin une démission avec prise d’effet le 26 février, date de l’élection pour désigner son successeur. Le dirigeant suisse avait ainsi cédé à une pression immense alors que son institution était cernée par les affaires de corruption présumée à grande échelle.
Platini, 60 ans, était considéré comme le successeur naturel de Blatter à la présidence de la Fifa. Sa candidature n’a pas été écartée de facto par sa suspension. Elle est pour l’heure gelée jusqu’à la levée ou l’expiration de sa sanction, soit jusqu’au 5 janvier. Il est ainsi impossible au triple Ballon d’or de mener campagne.
Avec AFP