Outre qu’il est essentiel pour la santé et la salubrité de l’environnement, l’assainissement est, pour chaque être humain, un facteur de développement et de dignité qui ouvre des perspectives.
Or, aujourd’hui, dans le monde, une personne sur trois vit dans des conditions de salubrité insatisfaisantes et une sur huit pratiques la défécation à l’air libre.
Dans le Programme de développement durable à l’horizon 2030, adopté de fraîche date, il est pris acte du rôle central de l’assainissement dans le développement durable.
Le nouveau Programme étant conçu de manière intégrée, il importe de mieux appréhender les liens entre les composantes du développement. Dans cette logique, la Journée mondiale des toilettes est consacrée cette année au cercle vicieux qui lie l’insalubrité à la malnutrition.
L’insalubrité et le manque d’hygiène sont d’importantes causes de maladie et de malnutrition. Chaque année, l’insuffisance des structures d’assainissement provoque la mort d’un trop grand nombre d’enfants de moins de 5 ans ou change leur existence à tout jamais : plus de 800 000 enfants meurent de diarrhée (soit un toutes les deux minutes) et près de la moitié des décès des enfants de moins de 5 ans sont dus à la sous-alimentation. Un quart de ces enfants souffrent d’un retard de croissance et une multitude d’autres, de même que des adultes, contractent des maladies graves dont les conséquences pour leur développement se font sentir longtemps, parfois même toute la vie. Parents et tuteurs en assument les conséquences. Les femmes surtout.
Bien que l’amélioration de la salubrité soit un impératif moral et économique, elle est trop limitée et trop lente. De l’avis de beaucoup, la cible des objectifs du Millénaire pour le développement relative à l’assainissement est celle pour laquelle on est le plus loin du but. C’est pourquoi l’Appel à l’action en faveur de l’assainissement a été lancé en 2013 et nous nous sommes fixé comme objectif de mettre un terme à la défécation à l’air libre d’ici à 2025.
Dans le Programme 2030, nous sommes invités à redoubler d’efforts pour améliorer l’assainissement partout dans le monde. Nous devons continuer d’éduquer et de protéger les populations les plus exposées, et de faire évoluer les mentalités et les pratiques anciennes auxquelles se heurte la quête de dignité.
En travaillant main dans la main et en parlant de façon ouverte et franche de l’enjeu des toilettes et de l’assainissement, nous pouvons améliorer la santé et contribuer au bien-être d’au moins un tiers des membres de la famille humaine.
Transmis par Mamadou Saliou DIALLO,
Analyste en Communication
PNUD Guinée