Vingt jeunes manifestants ont été arrêtés vendredi pour avoir dénoncé au cours d’une manifestation, les « magouilles » du ministre de la fonction publique Sékou Kourouma, a constaté un journaliste de conakrylive.info sur place.
Au moment où nous mettions ce papier en ligne, parmi les 20 membres du collectif arrêté par le service de sécurité, 9 personnes se trouvent actuellement au commissariat central de Kaloum et 11 autres seraient incarcérés à la maison centrale de Conakry.
C’est dire qu’un bras de fer est désormais engagé le ministre de la fonction publique et les jeunes fonctionnaires engagés, mais non prise en charge depuis de nombreuses années.
Les jeunes manifestants demandent aux responsables dudit département de leur rétablir dans leur droit dans ce dossier qui traine depuis 2007.
Selon des manifestants interrogés sur place, les numéros matricules desdits fonctionnaires sont déjà sortis, mais le ministre Kourouma n’a toujours pas signé le document pour sa finalisation.
Et pour cause, les jeunes mécontents estiment que « le ministre et certains complices veulent insérer leurs parents sur cette liste qui est déjà connue ».
« Nous sommes déterminés à mener ce combat jusqu’au bout pour que nous soyons rétablis dans nos droits. Parce qu’on ne peut pas comprendre pourquoi Sékou Kourouma refuse de signer notre document de pris en charge. Ça fait des années que nous souffrons à cause de ce dossier », a témoigné un des leaders de la manifestation.
A entendre les manifestants, le général Toumany Sangaré et certains cadres du département auraient ordonné le déploiement de 4 pick-up, dont un camion de police pour empêcher toute manifestation devant les locaux du ministère de la fonction publique.
Pour essayer de négocier avec ces jeunes manifestants, le secrétaire général du Gouvernement Sékou Kissing Camara a tenu à rencontrer leur porte-parole à son département pour trouver une solution à cette affaire.
A noter que cette affaire concerne des fonctionnaires recrutés en 2007, 2008 et 2009.
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