Depuis le temps colonial jusqu’à nos jours, la presqu’île de Kaloum  demeure la principale contrée des affaires publiques et privées d’où le baromètre des activités. Elle constitue également le moteur des activités, Moteur parce que c’est là ou toutes les grandes décisions qui ont impacté l’histoire et l’évolution de la Guinée. Celle qui fut la perle de l’Afrique de l’Ouest, n’a plus sa clarté, on enregistre avec regret, le vieillissement de certaines maisons caduques, étant donné, que cette presqu’ile constitue la vitrine de notre capitale.

Kaloum est le centre ville, pourquoi pas la métropole de Conakry. Avec une population de 115.685 habitants, selon les recensements de 2011, c’est à Kaloum où tout se décide, où l’on gouverne et vote les lois. Car, c’est cette cité qui abrite le palais présidentiel, les Départements Ministériels  et le Palais du Peuple, la Cour Constitutionnelle, la Cour des Compte, le Conseil Economique, la Haute Autorité de la Communication pour ne citer que cela.

Kaloum, siège des Bagas, est fondée entre 1750 et 1860 par les agriculteurs et pêcheurs bagas, Kaloum est aujourd’hui le plus important point de ralliement des habitants de Conakry et autres.

Pour la petite histoire, avant la colonisation, les Soussous, chassés su Fouta-Djalon, ont envahi Kaloum où ils ont trouvés les bagas. Ils ont ainsi absorbé ceux-ci et imposé leur langue  qui est actuellement celle de presque toute la basse côte. Seuls quelques vieux bagas qui tendent à disparaitre comprennent  encore la langue de leurs ancêtres.

Aujourd’hui Kaloum qui compose 11 quartiers dont 42 secteurs, est l’une des cinq (5) communes de la ville de Conakry située sur la terre ferme de 3,85km2. La température de cette agglomération dandine entre 20° et 32° C. Quant à l’humidité atmosphérique est de 60 et 95% avec une pluviométrie moyenne de 400 mm par an dont le maximum est observée au mois d’Août. Bordée de tous les côtés par l’Océan Atlantique, sauf son côté Est qui fait limite avec les communes de Matam et Dixinn. Cette cité est aussi la Capitale par le gouverneur Noel Ballay en 1890.

A la rentrée, de Tombo à Coronthie en passant par Sans-fil, Téminétaye jusqu’à Boulbinet, on constate un véritable bidonville composé de cabanes, de maisons coloniales et certaines belles réalisations sont assurées par des maitres d’œuvres plus ou moins compétents, sans beaucoup de mérite. Autre point saignant, est celui de l’embouteillage auquel les gens sont confrontés, au grand dam des fonctionnaires.

 Par ailleurs à Kaloum, les édifices et immeubles poussent comme des champignons. Cela prouve du contraste qu’elle a aujourd’hui à Kaloum en termes d’immobilier. Kaloum reste la commune la plus sereine de Conakry en termes de sécurité et de délinquance. Parce que la sécurité des citoyens et leurs biens est une réalité.

BIS