Depuis belle lurette, à Conakry tout comme dans le pays profond, la question domaniale a toujours été le nerf des conflits entre les entités sociales. Les fissures au niveau des familles, surtout polygames, sont toujours observées, les querelles intestines à n’en pas finir.
Il est regrettable de constater aujourd’hui, l’apathie du pouvoir qui traine à régler cette épineuse situation, que les familles guinéenne s’entredéchirent, s’empoignement, se haïssent voire même s’entretuer.
La question foncière, liée le plus souvent à l’héritage, est toujours un sujet d’actualité en Guinée, source de grandes inquiétudes dans les familles. Le constat est sans ambages : ce phénomène est devenu monnaie courante dans notre société. Par le biais de ses relations, du statut social et autre avantages, les terrains sont quotidiennement détournés par falsification des papiers authentiques, en complicité avec des agents de l’Etat (notaire, huissier, avocat, juge, chef de quartier…).
La réputation de notre système judicaire, est ainsi ternie au grand dam des faibles. Des exemples n’en finissent pas. Le récent cas le plus illustratif, est celui de la famille Keita à Dixinn centre. Une situation pleine de rebondissement. Là, après la disparition des parents, certains héritiers se sont accaparé des terrains sans l’approbation de la famille.
A boulbinet, dans la matinée du 25 mars dernier, c’est encore le même scénario que les ‘’ Kaloumkas’’ ont vécu. Un phénomène qui a failli bouleverser les activités de l’administration publique et autres commerces, tout le long de la journée. Il y aura fallu l’intervention des services de sécurité, pour éviter le pire. L’atmosphère était polluée par l’effet de gaz lacrymogène ponctué d’une panique généralisée.
En revanche, il serait donc temps pour les départements en charge de l’habitat et de la justice locales décentralisées de procédure à la mise en place d’une plateforme permettant de poser des actes adéquates et pérennes autour de la problématique domaniale afin de promouvoir la paix et la quiétude sociales dans le pays.
A Touré