Ministre de l’enseignement pré universitaire et de l’Alphabétisation il y a huit mois (Mars 2017), ibrahima Kalil Konaté est connu par sa rigueur, son expérience et aussi par sa collaboration humble à l’égard des siens, se trouve confronté à un véritable dilemme avec ses paires du corps professoral.
L’ex Directeur communal de l’éducation de Matoto est désormais au bord du gouffre, sachant que son environnement est en pleine turbulence. La grève des enseignants qui a débuté la semaine dernière le 14 novembre, a certes été émaillée par de nombreux accrochages entre les forces de l’ordre et les élèves manifestants de Conakry, qui auraient provoqué la mort de deux jeunes et plusieurs blessés.
Ces évènements surviennent alors que le président de la République Alpha Condé est en déplacement pour Paris pour rencontrer son homologue français Emmanuel Macron. Interrogé sur la question, il qualifie « d’illégale cette grève ».
Pendant ce temps, certains quartiers de la Capitale à l’instar de Cosa et Bambeto vivent au rythme sans cesse de la manifestation, empêchant ainsi les usagers de vaquer à leurs activités.
Par ailleurs, nombre de parents d’élèves font état d’impatience pour la reprise normale des cours, sachant qu’ils payent la scolarité de leurs enfants, même en période de trouble.
Germain Ifono parent d’élève « franchement, ça nous épuise de revivre ces situations pareilles pendant l’année scolaire. Chaque année nous constatons des empêchements, conduisant à perturber le fonctionnement correct des cours. Cela nous mets mal à l’aise » s’alarme-t-il.
De son côté, le ministre Ibrahima Kalil Konaté ne parvient toujours pas à débloquer la situation. Pour l’heure, aucune entente n’a certes été trouvée en vue de dénouer cette crise répétitive de l’enseignement guinéen.
A Toure