C’est un fait, l’opposition guinéenne, égale à elle-même, ne rate aucun rendez – vous électoral pour s’illustrer dans la division et la malédiction dans sa course. Après les différentes échéances présidentielles, législatives, communales et communautaires de 1993 à 2013, les leaders de l’opposition guinéenne afficheront encore le 11 octobre prochain, date de l’élection présidentielle de 2015, leur incapacité à transcender les intestines querelles égoïstes et personnelles que de s’unir autour de l’essentiel. Récit d’une malédiction qui profite toujours au professeur Alpha Condé et ses partisans.
L’analyse critique d’un observateur averti nous enseigne que ‘’la préoccupation des leaders de l’opposition guinéenne se repose sur des propos : « C’est moi ou le statuquo ». Autrement, l’évidence de cette analyse résume l’historique du processus démocratique guinéen.
Au fait, le paysage politique guinéen n’est composé, pour la plus part que de leaders de partis inexpérimentés ; donc des leaders instrumentalisés, manipulés pour ne pas dire ethnisés ou tribalisés. C’est pourquoi, les responsables des partis de l’opposition guinéenne sont et resteront aussi longtemps qu’ils ne se remettront pas en cause. Ces meilleurs avocats du Pr Alpha Condé s’opposent toujours contre eux-mêmes.
En effet, le vent de la démocratisation ayant soufflé en Afrique en1992, laisse prédire qu’en Guinée, les partis politiques notamment les opposants guinéens, restent aujourd’hui les seuls sur le continent, à ne pas pouvoir revendiquer le moindre acquis national. A leur compte, on ne peut que noter l’élection législative du septembre 2013.
Et contrairement à une fausse rumeur, ils n’ont jamais pesé sur le débat politique, encore moins faire avancer la démocratie. Depuis l’acquisition de notre l’indépendance, l’opposition guinéenne, semble t il, travaille uniquement pour combattre des individus et non faire prospérer la Guinée. Aucun chef d’Etat africain, de l’ère multipartite, à part feu Président Général Lansana conté, n’a été aussi maitre du jeu dans son pays, si à l’aise et si tranquille face à ceux qui qualifient d’opposant que le Pr Alpha condé. Nul doute que le Professeur à des atouts non négligeable. Mais l’état confort et la solidité de son fauteuil ne s’expliquent, pour une grande part, que par manque d’initiatives, l’incapacité et l’égoïsme de ses présumés opposants. Ils sont affaiblis par des ambitions personnelles, illusionnistes, irréalistes qui constituent un véritable handicap politique, une malédiction qui s’est toujours déteinte sur les résultats des joutes électorales.
En 1992-1993, par exemple, après avoir offert le spectacle de ses premières divisions au peuple de Guinée, les Etats généraux de l’opposition s’étaient déchirés en plusieurs factions. Les plus importantes ont, sans doute été la coordination de l’opposition démocratique (COD), regroupant le PRP de feu Siradio Diallo, l’UNP de Facinet Touré actuel médiateur de la république, l’UNR de feu Ba Mamadou, du PGP de Abdoulaye Diallo ‘’Portos’’ etc… Leur union avait crée le FLUG. Ce qui expliquait donc leur engagement à présenter et soutenir un seul candidat à la présidentielle du 05 mai reportée au 18 décembre 1993 face au président sortant feu Géneral Lansana Conté. Dans les faits, seul Abdoulaye ‘’ Portos’’ Diallo n’avait fait acte de candidature, pour des raisons liées à cet accord avec les autres leaders du FLUG.
J Missénou