Une réalité quasiment ancienne dans la capitale guinéenne, le plus souvent pendant les heures de pointes nous constatâmes avec regret la « marginalisation » de certaines personnes obèses par bon nombre de chauffeurs de Taxi pour cause de leur masse.
Certes, une pratique plus ou moins récurrente dans la cité, lorsqu’une personne est aussi grosse, les taximan dans leur grande majorité refuseraient de les prendre, pour faute d’occupation des places à leur détriment. Avec ces faits, ils dénonceraient également le déficit de recette journalière, sachant qu’elles occuperaient individuellement deux places, réservées à quatre personnes. Une situation face à laquelle qu’ils se sentent obligés de les évincer au profit de quatre places derrière et deux places devant, explique un taximan.
Une habitude qui suscite l’indignation et le ras-le bol des personnes à l’apparence immense, perçues pour elles comme des actes de « discrimination ». Ces chauffeurs enquêtent de richesse permanente, n’ont certes pas d’état d’âme devant l’argent que peut procurer des centaines de passagers quotidiens (minces ou moins gros) ; tout ce qui les importe c’est le profit maximum. Au contraire que ces personnes ciblées n’affrètent de déplacement jusqu’au domicile ou presque (Kaloum-Dixinn 40000 ou 30000 pour les plus généreux).
Pour la petite Anecdote : en quittant au travail dans l’après-midi à Kaloum, nous passâmes devant le CHU Ignace Deen, une patiente nommée Sibiri Sangaré était arrêtée sur la plaque, lorsque le taxi s’est stoppé, SIBIRI Sangaré courra afin de s’embarquer. Une fois à l’intérieur du véhicule, le chauffeur la demanda où est ce que vous allez ? Elle répondit sur l’autoroute. Le taximan poursuit en disant, je m’arrête à côté. Elle refusa de descendre proposant ainsi au chauffeur, qu’elle paierait pour deux places jusqu’à sa destination à Madina. Voilà ce dont il voulait entendre.
En dépit de ce compromis, la jeune femme marginalisée se voyait victime de discrimination par le chauffeur, elle était entièrement furieuse, ce qui lui a poussé de dire « tous ces actes, sont les effets du sous- développement ».
Sur la question, les avis sont divergent, Gallé Sy élève « je me sens entièrement indignée et isolée parfois. Nous les personnes obèses, les gens ne nous considèrent point, en ce qui me concerne, entre mon domicile et l’école c’est tout à fait distant, alors il me faut emprunter un taxi, chose qui n’est pas du tout facile pour moi, parfois, je peux mettre plus d’une heure sur la plaque, la plupart ne céderait pas à cause de mon poids (95 kg). Surement ils vont se dire que la fille là est trop grosse et elle va occuper toute la place réservée 4/4, tandis qu’elle assiégera 3/4. Quelques temps, je comprends leur raison, de toute façon nous devons se respecter mutuellement quelques soit notre apparence, parce que avant tout nous sommes des humains comme les autres. » A telle témoigné.
Lansana Mara chauffeur « l’idée de refuser les grosses personnes dans les taxis m’écœure à plus d’un titre, cela dépend de la situation à laquelle nous nous trouvons. Il se trouve qu’on aucune recette et si elles sont une ou deux pour occuper toutes les places, cela ne nous arrange pas, vous voyez un peu ? Sinon chacun de nous à une personne obèse dans sa lignée. Nous les refusons pas parce qu’elles le sont, c’est juste une question d’argent, si elles nous proposent de payer pour deux places, il n’y aura aucun embarras. A-t-il justifié
Moi personnellement, je les accepte telles qu’elles sont et ça dépend de leur statut social. Si elles sont démunies ou vieilles je préfère les acceptées encore par pitié. A l’Etat de mettre en circulation beaucoup de Bus afin que tout le monde puisse en bénéficier. » A-t-il suggéré.
En revanche, la « discrimination » des personnes obèses par les chauffeurs de Taxis aura certes provoqué l’indignation de plusieurs d’entre elles dans la Cité et bien attendu permettre certaines de négocier les motos taxis ou un chauffeur principal en vue de vaquer sans peine à leur activité.
A Toure