Hier, fierté de la Guinée qui abritait de nombreux coopérants venus assister la Guinée dans ses moments des plus difficiles, ces édifices publics dont les murs pleurent misère depuis des lustres, ne sont plus que l’ombre d’eux-mêmes.
De loin, le visiteur est frappé par l’image pitoyable d’édifices délabrés et rongés par le poids de l’âge. En vérité, depuis déjà plusieurs années, le bloc des professeurs sensé abriter la crème de l’élite guinéenne, présente une image des plus décevantes. Ceci s’explique sans nul doute du retard accusé pour sa rénovation par le département de l’Enseignement Supérieur où tout au moins de la direction nationale du patrimoine bâti-public en charge de tous les bâtiments relevant du ressort de l’Etat guinéen.
Nul besoin de dire que le bloc des professeurs qui à longuement servi le pays à maintenant besoin d’une rénovation digne de nom. C’est justement le voeu pieux des citoyens qui y habitent et qui souhaitent que l’Etat guinéen soit un peu regardant de ce côté ne serait-ce qu’à travers une subvention conséquente afin de faire face à cet affront.
De toute évidence, le bloc des professeurs, dans son état actuel, n’est là juste que pour le nom. Au-delà des escaliers menant dans les logements et en piteux état, les peintures elles mêmes ont longtemps disparues sur l’ossature des édifices. Et malgré tout, ce constat alarmant ne semble pas émouvoir les autorités. Pire, aucune disposition ne semble également pointée à l’horizon en vue de la réhabilitation de ce précieux bijou.
Compte tenu de cette situation catastrophique, notre reporter a tendu son micro à certains habitants des lieux pour recueillir leurs sentiments.
Mohamed Soumah, étudiant à Gamal
«Depuis des années, le bloc des professeurs qui est aujourd’hui d’un autre âge, présente un aspect pitoyable. Des mûrs fissurés, le manque d’espace, les coupures intempestives d’électricité, le manque de toilette, un lieu où les eaux de pluies se donnent rendez-vous dans les maisons. Il faut nager dans les eaux usées pour atteindre les chambres. Pour moi, c’est un laisser-aller qui ne dit pas son nom, un cas de conscience collective. Je me demande même la cause de cette fuite de responsabilité des autorités ».
Pour cette demoiselle dont nous gardons le nom :
« Nous sommes bel et bien là, mais au risque et péril de notre vie. Sinon, l’état de ce bloc dit des professeurs laisse à désirer. Alors, je lance un appel au gouvernement de la 3ème République de penser à cet édifice qui à longuement servi les Guinéens et tant d’autres.

BIS