Le préfet de N’zérékoré, Aboubacar M’Bopp Camara a animé mercredi 15 juillet 2015  un meeting d’informations et de sensibilisation pour dit-il, mettre en garde « ceux qui veulent mettre du feu dans cette ville », a constaté Guinéenews©.

C’est la maison des jeunes qui a servi de cadre à cette rencontre qui a regroupé outre les cadres de l’administration et élus locaux, le député uninominal et l’ensemble des composantes sociales.

D’entrée de jeu, le préfet remerciera le chef de l’État pour tous ses efforts dans le cadre du développement de cette préfecture notamment l’envoie de meubles récemment pour l’équipement des différents bureaux de l’administration.

« Je veux vous informer que le président de la République, après la construction des infrastructures pour le 55e anniversaire de l’indépendance a pris la noble décision d’équiper toutes ces infrastructures. A l’heure où je vous parle, tous les bâtiments qui ont été construits dans le cadre de cet anniversaire ont commencé à recevoir leurs équipements », a-t-il introduit.

Aboubacar M’Bopp Camara montera également au créneau contre « les gens qui parlent ou qui agissent sans connaitre les principes ou comment agir » avant de revenir sur certains événements qui, selon lui, auraient dû se transformer en affrontement.

« Aujourd’hui, on veut instrumentaliser les gens à N’zérékoré et il faut que cela cesse le plus rapidement que possible. Je vais vous dire, tout se passera ailleurs mais jamais maintenant dans cette ville. Le premier événement qui s’est passé est dû au comportement d’un directeur d’école primaire qui a retiré les voiles des jeunes filles en classe pendant ce ramadan avant de les brûler devant tout le monde dans la cour de l’école. Il a fallu l’intervention du chef de quartier et de bonnes personnes pour arrêter ce qui devrait arriver. C’est pourquoi nous avons décidé de l’affecter à l’intérieur pour éviter tout problème. Le second problème, c’est au quartier Nyen où une famille Guerzé s’est attaquée à un jeune Konia à cause d’une petite conversation. Et après, ce sont les Konias qui viennent encercler le bâtiment comme pour dire, il faut la guerre. Grâce aux forces de sécurité, on a sauvé toute la famille. Le dernier problème c’est à l’université où à cause de la prière, il a failli avoir des problèmes. Mais nous avons été clairs avec la direction de cette université car elle n’est pas un lieu de prière. Chaque étudiant se trouve dans un quartier où il existe des mosquées et des églises », rappellera M’Bopp Camara.

Poursuivant, il rassurera les populations que toutes les dispositions seront prises pour assurer leur sécurité.

« Des comportements de genre sont à éviter surtout quand on connait la position, la pensée et le calcul des gens ici à N’zérékoré. Parce qu’ici, on pense toujours à l’enfer. Il y en a depuis 2013 qui disent qu’ils sont en train de se préparer et je ne sais pas contre qui ? Mais restez tranquille ! On cherche et on regarde. Compte tenu de la situation et de la gestion difficile de N’zérékoré, toute personne que je verrai dans la subversion sera interpellée. Aussi, depuis quelques jours, il y a des patrouilles de nuit pour vous protéger », a enfin martelé le préfet avec un ton ferme.

Depuis un certain temps, des rumeurs de déstabilisation de cette partie de la Guinée circulent. Lors de sa récente visite dans cette préfecture, le président de la République avait aussi mis en garde. « Ceux qui tenteraient de créer une situation de trouble à N’Zérékoré notamment ceux qui sont dans la forêt de Kéréma », avait dit le président Alpha Condé lors de sa dernière visite dans la région.