Conakry, une ville qui étouffe de par ses tracasseries et surtout ces interminables  embouteillages et bouchons devenus un quotidien pour les habitants de la capitale guinéenne. A ce jour, les Cnakryka ont de la peine pour se déplacer et vaguer à leurs affaires.  C’est difficilement qu’ils joignent leur destination. Aux différents ronds points et aux arrêts de bus, il y a lieu d’indexer ces marées humaines souvent confondus aux meetings ou grandes manifestations politiques.  C’est bien des individus à l’attente d’un bus, d’un taxi ou encore d’un mini bus.  Sans compter qu’en pleine circulation, on assiste à un véritable théâtre d’embouteillages empêchant aux  tiers de se rendre sitôt à leurs lieux de travail ou chez eux. Un véritable goulot d’étranglement qui perturbe la circulation routière qui, en principe, devait être fluide.

De Kaloum à Matoto en passant par Dixinn, Matam, Ratoma ENCO 5, le constat est de même. C’est des personnes massées aux arrêts de bus et taxis qui attendent  une  occasion avec des files de véhicules créant des embouteillages parfois des bouchons interminables. Généralement c’est des cadres, des petits commerçants ou hommes d’affaires qui ‘’purgent cette sanction’’ indépendamment de leur volonté.  Souvent, ils sont  essoufflés, présentant une mine serrée, parfois  découragés ; tant l’attente est longue et ennuyant. La plus part des gens, s’interroger sur la rareté des moyens de déplacement dans une ville où les voitures privées ou personnelles envahissent la chaussée en vrague. Et ça roule dans tous les sens pourvu qu’on arrive à destination. Ça crie, ça klaxonne de partout sous le regard indifférent des agents de la police.

En réalité, le manque de moyens est dû aux fréquents embouteillages enregistrés ces derniers temps. Des embouteillages occasionnés par le mauvais comportement ou l’indiscipline de certains conducteurs malintentionnés et méconnaissant les règles du code de la route.  

Sergent Ibrahima Camara, policier de son état, souligne que « ces embouteillages sont provoqués par l’indiscipline des chauffeurs, qu’ils soient personnel ou conducteur de taxi. Personne ne veut respecter les principes du code de la route, de surcroit, suivre la ligne de démarcation dans la circulation. Ce qui d’ailleurs favorise le désordre».

Parfois, entre Cameroun et l’Université Gamal Abdel Nasser, poursuit le policier, les usagers et leurs passagers peuvent banalement perdre plus d’une heure de temps, assis dans les voitures qui bougent à pas de caméléon. Il est vrai que les gens roulent n’importe comment, mais ne perdons pas de vue qu’il y a trop de voitures dans notre capitale souffrant du manque de routes praticables, précise sergent Camara qui ajouterait ‘’qu’aux  heures de pointe, les usagers se retrouvent dans les bouchons interminables. Un véritable casse tête pour  les citoyens  qui pointent le doigt accusateur sur les chauffeurs de taxi.  Ceux-ci à leur tour, accusent les policiers et l’Etat. Chacun jetant l’anathème  sur la responsabilité de l’autre. L’un dans l’autre, il manque d’autorité de l’Etat dans notre pays. Sinon tous ces problèmes auraient trouvé de solutions sans de moindre bruit. Mais nos gouvernants qui n’intéressent qu’à leurs propres affaires, manquent d’initiatives et de volonté pour débarrasser  les Conakrykas de ces embouteillages  qui ne disent pas leur nom.

En clair, bien que les rôles soient repartis, chacun doit se sentir responsable et jouer le rôle qui lui est dévolu. C’est-à-dire apporter une contribution à l’édifice pour tailler ces embouteillages qui ont une certaine ampleur ces temps ci à Conakry.

                                                                       Martra.