Quelles stratégies pour plus de performance de la Guinée au Doing Business 2017 ? Pour répondre à la question, le secrétariat du dialogue public privé (SDPP) et l’Agence de promotion des investissements privés (APIP) ont organisé un atelier de deux jours à compter du mercredi, 10 février 2016 qui a réuni les secteurs public et privé y compris la société civile dans le cadre de la relance des activités du Doing Business, a-t-on constaté dans un réceptif hôtelier.

Cet atelier se tient après des performances enregistrées par la Guinée au Doing Business. Selon le Coordonnateur du SDPP, Boubacar Diop « la République de Guinée a été hissé 165ème sur 189 parmi les meilleurs pays réformateurs ». Ce, malgré la présence de l’épidémie Ebola qui a endeuillé des milliers de familles et contribué négativement à la prospérité des activités économiques du pays, a-t-il indiqué.

Loin d’être une autosatisfaction totale, le Directeur général de l’APIP, Gabriel Curtis a plutôt encouragé ses pairs à améliorer les performances dans les secteurs où il y a encore des lacunes. Afin dit-il « de continuer à hisser la Guinée parmi les pays les plus réformateurs de la planète ». Il s’agit entre autres de l’octroi du permis de construire, le transfert de propriété, l’obtention de prêt, la protection des investisseurs minoritaires et particulièrement, le payement des taxes et impôts et le commerce transfrontalier.

Représentant la Banque mondiale, Ibrahima Soumah a interpellé les autorités au plus haut niveau à s’impliquer afin précise-t-il « d’imprimer la cadence et résoudre en amont, les difficultés qui pourraient entraver l’atteinte des objectifs prédéfinis ». Car, il estime que le développement économique de la Guinée ne peut pas se faire sans une amélioration substantielle de l’environnement des affaires et sans l’émergence d’un secteur privé local fort.

Sans revenir sur les pas de ses prédécesseurs, Mansa Moussa Sidibé, Vice-président du Comité de pilotage du Doing Business a déploré la lenteur de la progression de la Guinée parmi les pays réformateurs. Il explique : «On a toutes les compétences, on ne peut pas dire que le Sénégal, le Mali ou un autre pays peut avoir des résultats plus probants que la Guinée. Pour aller à l’émergence, le Doing Business est un passage obligé et il faut que les cadres compétents du pays se retrouvent pour discuter et améliorer l’existant pour aller de l’avant. Le véritable problème est la possibilité de mobiliser les cadres à venir travailler sur les termes de référence. C’est un sérieux casse-tête », dit-il qui parfois cause un blocus pour le pays.

Ibrahima Kassory Fofana, ministre en charge des questions d’Investissement et de partenariat public-privé, tout en émettant le souhait de retrouver la Guinée parmi les 15 pays les plus réformateurs de la planète, c’est-à-dire à la tête de peloton, il a invité les acteurs du secteur public et privé à caresser l’espoir.

A noter que le Doing Business est un instrument à travers lequel, la Banque mondiale évalue et classifie les pays selon l’aisance du climat des affaires par rapport aux investisseurs et aux secteurs privés du pays. Et durant ces trois dernières années, la Guinée ne cesse d’améliorer son classement pour enfin quitter la queue de peloton.