Jadis appelée l’organisation de l’unité Africaine (O.U.A, 1963-2002 avec 32 Etats indépendants),  jusqu’à l’émergence d’une nouvelle politique-sociale et économique Africaine adoptée en 2002 à Durban en Afrique du Sud.

Créée dans le but d’acquérir l’indépendance et l’émancipation des peuples Africains vis-à-vis des puissances coloniales, telle était l’essence de cette organisation panafricaine.

Certes,  au fil des années, le désenchantement, la désillusion et le malaise prenaient place, au profit de la corruption, de l’affairisme, de l’égoïsme, le despotisme, l’arrivisme et le népotisme à l’égard des dirigeants Africains.

Cependant, l’idéale de bâtir une organisation autonome et prospère, se détourna de son objectif, malmenée par une politique extravertie des occidentaux, tant sur le plan politique et économique d’où le néocolonialisme.

Ainsi, dans la chronologie des faits (les années 60 et 80), cette période a aussi été engendrée par de multiples conspirations, des guerres civiles, des crises et d’autres maux entravant le développement social et économique des Etats Africains ; ceux-ci ont-ils été l’idéal et la conviction des paires fondateurs ? Que faut-il faire en vue d’amorcer un nouvel élan pour la prospérité des peuples ? Cette organisation est-il bénéfique pour les peuples ou pour des dirigeants ? Ce sont autant de questions, que nombres d’analystes et d’observateurs Africains se posent.

L’ironie du sort, après la conférence de Baule en France en 1989 sous l’égide de François Mitterrand, la plupart des Etats Africains ont adopté une nouvelle ligne politique, qui est la Démocratisation des institutions, l’émergence de multipartisme et aussi la mise en place des instruments de la décentralisation et de la déconcentration au sein des nations. Malheureusement, cette nouvelle donne politique, entrainait de multiples divergences au sein des populations locales d’où ethnocentrisme, au profit des politiciens arrivistes et cupides.

Toutefois, avec la nouvelle déclaration de Syrte (Lybie) en 2002, le NEPAD (nouveau partenariat pour le Développement de l’Afrique) aussi naissait, pour la seule mission rendre propice le commerce extérieur et aussi redynamiser l’économie du continent noir, mais difficultés persistes au grand dam des peuples, qui vivent au seuil de la pauvreté.

Au-delà des efforts des dirigeants Africains, pour certains détracteurs, cette journée du 25 Mai ne doit pas susciter d’engouement, par la simple raison que «  cette organisation panafricaine, ne joue guère pleinement son rôle de leadership, tout en défendant les intérêts des peuples Africains vis-à-vis des occidentaux ; qui continuent à faire une politique de dictat sur l’Afrique entière, tant sur l’aspect politique et économique ».

Aboubacar Ibou Camara juriste de formation à l’université UNIC de Guinée «  à mon humble avis, c’est nostalgique de fêter cette date commémorative du 25 MAI, certes, ce qu’on attendait de l’union Africaine, c’est de montrer son autorité supranationale, pour que certains disfonctionnements ne puissent être mise en marche au sein de nos Etats, même si, le principe de  la non ingérence dans les affaires internes des Etats, doit être considéré. Elle doit être surtout financièrement solide et opérationnelle » à t-il ajouter.

En revanche, cette date du 25 Mai aura marqué pour l’Afrique, un moment solennel dans le but de soutenir l’auto-détermination et l’indépendance du continent noir.

Amara Touré