Ces derniers temps à Conakry, le vol des motos et autres engins roulants est devenus une préoccupation  sociale qui handicape plusieurs citoyens dans leurs  mouvements et autres planifications socio-économiques. Pour certaines victimes rencontres, les conséquences de ce fait social impactent négativement leurs projets.

Souleymane Baldé, la vingtaine révolue est une des victimes qui se dit être aujourd’hui une personne frustrée et désorientée depuis qu’on lui a volé sa moto KTM. «  Je suis un diplômé depuis deux ans. Cette moto qu’on m’a arrachée m’a couté une économie de plusieurs mois, je dispensais des cours du soir pour les élèves du secondaire et c’est avec ces activités, j’ai reçu à acheter cet engin. Je ne peux pas vous dire combien de fois cela m’écœure » a-t-il confié.

Oumar Camara est un motard-taxi, à l’instar de beaucoup de ses amis ; lui aussi affirme avoir perdu  sa moto et vit un véritable scénario cauchemardesque. «  Honnêtement, j’ai du mal à me rappeler de ce malheur qui est venu tomber sur moi, comme dans un film policier. Quand je suis venu  dans la capitale Conakry, mon grand frère a voulu que j’apprenne un métier, mais me sentant grand, j’ai opté pour un métier pour le commerce. Après l’intervention des parents, il m’a acheté une moto pour en faire l’usage de taxi. C’est le 7 Mai dernier, que cet engin m’a été volé. Depuis, je vis au rythme de la solitude sans ma moto, se lamente t-il.

Mountaga N’diaye, la trentaine, dit que sa moto a été volée dans sa propre chambre. Pour lui, «  ce sont souvent les petits mécaniciens qui volent les motos. Car, quelqu’un qui ne connait rien dans la mécanique ne peut pas aussi facilement volé un engin roulant. Même si je sors pour me mettre à l’aise, je cadenassais ma moto. C’est le matin que j’ai compris que je n’ai plus de moto, a-t-il signalé.

L’interrogé au carrefour d’Enta, ce policier qui a requis l’anonymat a révélé que par jour, ils peuvent recevoir plus de 15 messages d’alertes de vol de motos ou véhicules «  quand nous recevons les messages d’alertes, nous renforçons la vigilance pour voir si le malfrat tombera dans nos filets. Beaucoup, c’est quelques heures après le vol qu’ils viennent récupérer grâce à notre concours, leurs engins volés. Mais ceux qui n’ont pas de document, pendant souvent leurs engins. Parce qu’ils sont dans l’impossibilité de venir déclarer la perte. En effet, si vous n’avez pas de papiers qui attestent que la machine vous appartient, vous n’aurez aucun argument valable » a-t-il conclu.