Ce n’est nullement un tabou. De nos jours, force est de reconnaitre que la délinquance juvénile s’accentue et prend de l’ampleur dans la cité.

Plus qu’un phénomène alarmant et triste, l’accroissement de ce fait constitue toute une problématique pour les parents et autres encadreurs dans les milieux éducatifs et d’insertion sociale.

Certes, la démarche est souvent dramatique. D’une manière générale plusieurs adolescents se métamorphosent par le biais de leurs camarades qui, dès leur jeune âge ( 12 ans exemples) se livrent à des pratiques illicites notamment la consommation de la drogue, la désobéissance parentale sans oublier l’aliénation culturelle au grand dam de nos valeurs traditionnelles.

A qui la faute ? Aux dires des observateurs, la démission des parents dans l’éducation des enfants à bas âge serait à l’origine de ce fléau.

Ce désengagement des parents dans l’éducation des mômes, occasionne la pratique de l’école buissonnière. Toute chose qui amène les enfants à abandonner l’école ou la formation au profit d’autres activités illicites.

Un phénomène qui nuirait incontestablement l’avenir des jeunes et qui se traduirait finalement par la dégradation de nos mœurs, sources de toutes sortes de délinquance (prostitution, vol et le banditisme à outrance).

Toutefois, le vieil adage selon lequel la vieillesse se construit et se solidifie pendant la jeunesse, reste encore d’actualité. Est-il besoin de signaler que le multiculturalisme joue également un rôle prépondérant dans la mise en mal de cette jeunesse en pleine perdition. Secouée par le vent de la mondialisation, comme le signifie Lamine Souaré, vendeur ambulant de chaussure. Pour lui, la situation est presque lamentable : «  j’ai le regret d’abandonner mes études. Au profit des jeux de cartes à madina et en pratiquant l’école buissonnière. Aujourd’hui, cela me hante, et je profite de cette opportunité pour dire à mes frères adolescents. De ne pas faire comme moi et surtout à adopter des comportements dignes et responsables à l’égard des parents et de la société » affirme t-il.

A la lumière de ces constats, nos différentes organisations de la société civile en partenariat avec le conseil des parents d’élèves des différentes écoles de la capitale devraient mettre sur pied des plateformes de concertations favorisant ainsi l’insertion sociale des jeunes en perdition et bien attendu consolider les valeurs cardinales en vue de sauvegarder nos mœurs.

AMS