Le bien fondé de la situation maritale des jeunes filles réside lorsqu’elles atteignent la plénitude de leur majorité (18 ans). Ainsi, ces mœurs et coutumes des sociétés traditionnelles africaines sur cette question de la précocité d’offrir les jeunes filles en mariage avant même l’âge de la puberté, suscite assez d’interrogations au sein de nos sociétés modernes.

En effet, au regard des observations sur le mode sociologique et culturel de nos sociétés d’antan, nous constatons que bon nombre des filles étaient épousées avant l’âge de 18 ans, soit par contrainte, ou par la décision ferme des parents des jeunes filles ; généralement, le choix de les offrir en mariage avait bel et bien une cause fondamentale axée sur le matériel, de la parenté ou dans une moindre mesure punir les personnes concernées.

Certes, aux dires de certains anciens, « toute fille tombée enceinte avant le mariage était catégoriquement bannie dans la  société », une évidence qui incitait davantage les jeunes filles à se marier sans pouvoir murement réfléchie sur son devenir.

Ces pratiques sont aussi fruit d’une sorte de superstition de la tradition africaine, sachant qu’âge d’adulte, qu’aucun homme n’aura le plaisir d’épouser une femme caduque et sans fertilité, une thèse qui provoque assez d’embarras pour les  belles adolescentes.

Convaincue de cette théorie, ces candidates du mariage ne s’opposeront guère aux exigences des parents, qui disent «  les souhaités du bonheur », hélas ironies du sort !

Cependant, ces mariages précipités ne promet pas que du bonheur, bien au contraire, il alimente le plus souvent un devenir amer pour ces conjoints : l’anéantissement des valeurs éducatives des jeunes filles, l’inexpérience au sein du foyer (les valeurs a prôné sur la vie maritale et aussi  vis-à-vis de sa belle famille).

Sur la question nous avons recueilli le sentiment des uns et des autres :

Fatou Keita vendeuse «  en ce qui concerne le mariage précoce, je suis l’une des activistes en faveur de son interdiction dans la législation nationale guinéenne, car il nous empêche de réaliser nos rêves, parce que actuellement, une femme sans le métier ou sans le bagage intellectuel, n’est qu’une poussière sans importance » explique telle.

Alkhaly FoFana administrateur civil «  ce débat sur le mariage précoce, est un fait empoisonne le

Devenir de nos filles, parce que non seulement il constitue un carcan à leur éducation, mais

Aussi à certains traitements qu’elles subissent de part et d’autre. »

Au regard de toutes ces analyses, force est constater, que le mariage précoce dans son ensemble est un facteur nuisible pour l’épanouissement des jeunes filles et bien attendu sur le potentiel divorce entre les conjoints.

AM Touré