La 35ème session ordinaire du conseil des ministres de l’Autorité du bassin du Niger ( ABN) s’est tenue les 30 et 31 mars 2017 dans la salle de conférence d’un réceptif hôtelier de la place sous la présidence de Engr Suleiman H. Adamu ministre fédéral des ressources en eau de la République fédérale du Nigeria président du conseil des ministres de l’ABN, étaient également présents à cette rencontre, les membres du gouvernement, les partenaires et d’autres personnalités.

Le Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, Dr. Cheikh Taliby Sylla a souligné que le fleuve Niger, long de 4200 km est le 3ème de l’Afrique et le 9ème du monde. Son bassin versant couvre une superficie de l’ordre de 2.100.000 km² qui regorge de ressources naturelles, dont l’importance a été mondialement reconnue, à savoir : un potentiel hydraulique agricole estimé à 2,5 millions d’hectares dont moins de 30% sont actuellement mis en valeur; un potentiel hydroélectrique annuel estimé à 300.000 Gigawatt/heure dont moins de 25% sont exploités; un cheptel estimé à 30 millions de bovins, 40 millions de d’ovins et 50 millions de caprins; une grande biodiversité très eu explorée.

Cet important potentiel dit-il que représente le bassin du fleuve Niger est actuellement en voie de dégradation avancée, du fait du changement climatique, de la pression démographique et des modes d’exploitation inappropriés.

Cette dégradation de l’environnement se traduit notamment par l’ensablement du fleuve Niger, de ses affluents et des plaines environnantes; la pollution de diverses origines; l’envahissement du fleuve et de ses affluents par les végétaux aquatiques néfastes tels que les  jacinthes d’eau; les sévères étiages dus à la réduction de la pluviométrie et à l’aggravation de l’ensablement.

En plus de cette dégradation avancée, notre organisation sous-régionale connaît de nos jours des problèmes sérieux. Ce sont entre autres : une situation de tension de trésorerie très marquée pour des raisons diverses, dont, le non paiement régulier des contributions des Etats membres au budget de fonctionnement de l’ABN; La lenteur dans la mise en œuvre des projets et programmes; Le non respect des procédures de passation des marchés conformément aux recommandations de l’audit institutionnel et organisationnel de l’ABN; et le non respect des procédures dans les contrats de recrutement ou de remerciement du personnel de l’ABN.

Le représentant de la Banque Mondiale Alexandre Bakalian, a fait savoir que les partenaires que nous sommes seront aux côtés de l’ABN pour leur apport techniquement et financièrement. En outre le représentant de la Banque Mondiale que leur institution va accompagner à travers des plans d’investissement pour le développement du fleuve.

La Secrétaire Exécutif  de l’ABN, Mme Toupta Boguena est revenue sur les enjeux majeurs de cette session ordinaire du Conseil des Ministres qui sont selon elle, l’adoption du principe de passage au système de programmation budgétaire pluriannuelle glissant en prélude à la mise en œuvre de l’approche programme que le 9ème sommet des Chefs d’Etat et de Gouvernement de l’Autorité du Bassin du Niger a décidé en 2010 d’une part  et l’adoption des principes et modalités de partage des coûts de bénéfices liés aux ouvrages liés aux ouvrages communs (OI) et Ouvrages d’Intérêt Commun (OIC) en vue de booster la participation et la coopération fructueuse entre les acteurs de la gestion des ressources en eau et des ressources naturelles du bassin du fleuve Niger d’autre part.

Selon l’oratrice, les ambitions de cette institution sont la mise en œuvre effective de l’Audit institutionnel et organisationnel de l’ABN; la mise en œuvre effective des mécanismes de financement autonome et durable des actives de l’ABN; la recherche de financement et mise en œuvre effective du Plan opérationnel 2016-2024 du Plan Stratégique; Rendre effective la Navigation sur le fleuve Niger; l’élaboration et faire adopter la mise en œuvre des annexes à la Charte de l’Eau de l’ABN; la dotation de  l’institution  commune d’un siège digne des neufs (9) grands Etats Africains de l’ABN  et enfin à la réalisation des barrages électriques à usages multiples.

 La directrice de cabinet de la primature Gnalen Condé, a rappelé que la tenue de cette 35ème session des ministres de l’ABN témoignent de la volonté des pays membres afin jouer leur partition dans le développement du bassin.  Poursuivant son intervention, elle a rendu un hommage particulier aux chefs d’Etat pour leur intégration. Elle a en fin au nom du premier ministre salué l’apport des institutions technique et financier face aux changements climatique et notre organisation qui connait aujourd’hui une crise de trésorerie.

BIS