C’est dans la salle de conférence de l’ambassade de la Turquie en Guinée que NUR SAGMAN, ambassadrice de la Turquie en Guinée a animé un point de presse sur le coup d’état manqué le 15 juillet 2016 à Ankara et Istanbul, dont 250 personnes sont tombés en martyrs et plus de 2000 personnes ont été bléssées.

D’entrée, l’ambassadrice de la Turquie en Guinée : Vous vous souviendrez que la Turquie s’est trouvé face à face à un coup d’état sans précédent le 15 juillet 2016 c’est-à-dire il y a maintenant un an. Nous nous étions retrouvés ici dans les locaux de cette Ambassade pour parler de cette odieuse tentative coup d’état de l’année passée vers la fin du mois de juillet. Nous vous avons invité encore une fois cette année pour se souvenir de ces moments difficiles, vous devez savoir que nous luttons toujours pour surmonter le traumatisme de cette menace existentielle qui a secoué notre pays. Le 15 juillet n’était pas un putsch militaire typique.

Ce jour-là, lorsque nous avons vu les avions de chasse survoler Ankara et Istanbul, nous avons tout de suite compris que quelque chose de mal se passait. Au cours des heures qui ont suivi, ce sentiment s’est intensifié lorsque nous avons compris que ce qui se passait était plus qu’un coup d’état militaire et que les auteurs de cette horrible attaque étaient réellement les disciples de Fethullah Gulen, l’homme qui se considère comme étant ‘’ l’Imam de l’Univers’’.

Il m’est impossible de trouver des mots appropriés pour décrire la brutalité et la trahison que les putschistes ont affichés cette nuit-là. C’est le pire acte de terreur jamais vécu dans l’histoire de la République de Turquie. Ils ont utilisé du matériel militaire de l’Etat contre des civils innocents qui sont sortis dans la rue pour défendre leurs institutions démocratiques. Ils ont tué les militaires, leurs compagnons d’armes, qui ont refusé de participer à la tentative de coup d’état dans la même hésiter une seconde.

Pour NUR SAGMAN, ces putschistes ont utilisé les avions de chasse pour bombarder de parlement turc, le palais présidentiel, le quartier général national du renseignement, le quartier général des forces spéciales dans le but de subjuguer la résistance contre eux. Ils ont tenté d’assassiner le président et le premier ministre. Ce soir-là, ils ont pris la vie de 250 citoyens turcs et ont blessé plus de 2000 personnes.

Le 15 juillet a été un procès de force et de persévérance pour la démocratie turque et l’Etat. Nous sommes fiers d’avoir réussi ce test. Tous les partis politiques, tant au sein du gouvernement que dans l’opposition, les éléments non infectés des forces armées, de la police et des médias se sont opposés aux putschistes. Ceux sont surtout les habitants de la Turquie de tout horizon et opinions politiques qui ont résisté et ont montré un exemple historique de solidarité alors qu’ils se tenaient indubitablement devant les chars et ont réclamé leurs droits démocratiques.

Même dans la nuit du 15 juillet, il était évident que Fethullah Gulen et ses disciples étaient derrière cette tentative sanglante. Son désir de prendre le contrôle de l’Etat turc et de réinstituer le régime selon son ethnie religieuse pervertie n’était pas un secret en Turquie. Pendant des décennies, il a ordonné à ses partisans de s’infiltrer  dans tous les organes critiques de l’Etat, comme la police, le pouvoir judiciaire et les forces armées.

Poursuivant, la décision de fermer les écoles de préparation pour les universités ou autres, a été un énorme coup contre  cette structure, puisque ces écoles étaient les principaux centres de recrutement et une source financière majeure pour FETO.

Il a été suivi d’une série d’enquêtes administratives et judiciaires sur les aspects criminels de l’organisation, y compris leurs tromperies à grande échelle lors des tests d’admission pour les institutions publiques, les écoulements illégaux, les opérations de blanchiment d’argent et bien d’autres.

Ce qui était choquant pour nous, cependant, était l’ampleur de leur pénétration dans les forces armées turques. Leur audace d’attaquer les institutions de l’Etat  turc et leur brutalité étaient presque surréalistes. Le 15 juillet était une révélation de la menace existentielle qui visait les fondements  mêmes de l’Etat turc.

Maintenant, après une année d’enquêtes administratives, criminelles et judiciaires approfondies, nous pensons avoir une meilleure compréhension de ce qui s’est passé le 15 juillet et de l’agresseur qui était derrière. Il y a 78 affaires judiciaires en cours dans 23 provinces différentes en ce qui concerne les auteurs.

Pour finir, l’ambassadrice, dira ce qui s’est passé en Turquie il y a un an, c’est un rappel de ce que cette organisation pourrait être capable de faire dans votre pays. En fait je devrais plutôt dire que organisation aurait pu faire dans votre pays. En effet grâce à la vigilance et la vision de son Excellence Monsieur le président de la République, Alpha Condé, la Guinée a pu éloigner cette menace en grande partie en fermant les écoles Citadelles qui faisaient malheureusement parti de l’entreprise mondiale du groupe terroriste FETO et en confiant les jeunes élèves guinéens à la fondation Maarif qui a les écoles Turco-guinéennes de Maarif.

Je dis que la menace est éloignée en grande partie, car, ce groupe terroriste peut toujours se manifester aussi sous forme d’ONG ou d’entreprises. C’est pour cela que je me permets de vous conseiller d’être vigilant. La porte de cette Ambassade vous est toujours ouverte. Vous savez que maintenant la Turquie est présente en Guinée non pas seulement avec notre Ambassade, mais aussi avec les écoles Maarif, notre agence de coopération la TIKA et bien sûr la Turkish Airlines.

Je saisis cette occasion pour remercier une fois de plus son excellence Monsieur le président, le tous les membres du gouvernement et des institutions républicaines ainsi que le peuple de la Guinée pour tout le soutien que vous nous avez apporté.

BIS