L’Institution Nationale Indépendante des Droits de l’Homme (INIDH) a tenu sa deuxième session plénière annuelle ce vendredi 7 septembre, au palais du peuple. Une session consacrée essentiellement au monitoring des prisons et à l’élection d’une rapporteuse générale. C’était en présence d’un huissier de justice, des ONG de défense des Droits de l’Homme et le représentant du Haut-commissariat des Droits de l’Homme.
A l’occasion, Lancinet Magassouba, Commissaire aux Droits de l’Homme et président de la commission de promotion a souligné que cette session est très importante parce qu’elle crédibilise l’Institution et donne la confiance aux commissaires. ‘’Aujourd’hui nous sommes rassurés d’aller en avant et que les choses ne seront plus comme hier. Cette institution est l’une des plus importantes des Institutions Républicaine parce que dit-il, deux ces membres sont allés à la cour constitutionnelle, donc son rôle est très important. Elle prend la relève de l’ancien ministère des droits de l’homme, cela signifie qu’ils ont presque les même attributions.’’ Dans son discours d’ouverture solennelle, le président de l’INIDH, Dr Alia Diaby a tenu à préciser : ‘’Au cours du trimestre passé, l’INIDH a publié le rapport annuel 2017, elle a reçu plusieurs visites de personnalités et plusieurs saisines par des citoyens, l’ONG COJELPAID, le collectif des anciens conseillers du CNT. Elle a été ainsi amenée à introduire une requête en intervention dans la procédure de contrôle de constitutionnalité de la nouvelle loi sur la CENI, elle a référé le dossier du collectif des anciens du CNT à l’Agence Judiciaire de l’Etat et a adressé une correspondance invitant l’exécutif à se saisir de la fameuse interpellation sur les marques de bouillon non autorisées et impropres à la consommation…’’ Poursuivant, il a précisé : ‘’Récemment, plusieurs scènes de violences ont éclaté. On note en particulier l’incendie du 25 août à Labé d’un véhicule de la protection civile par une foule suite à un meurtre survenu lors d’une bagarre entre deux individus, l’incendie de trois Hangars au marché de Nobé à Mamou suite au meurtre d’un chauffeur de Taxi moto sur le 14 août 2018, saccage d’une maison ou auraient été trouvés des présumés assassins d’un conducteur de de taxi moto disparu le 23 août 2018. Dans tous ces cas on constate la généralisation de la vengeance privée et l’éloignement du citoyen de l’autorité de l’Etat’’, renchérit-il. Plus loin, il a ensuite demandé aux hommes politiques de soigner et assainir leurs discours, avant d’encourager les autorités gouvernementales à plus de communication pour que les citoyens aient accès à l’information publique. ‘’A partir de lundi, nous allons déployés les commissaires dans les prisons à Conakry et à  l’intérieur du pays, pour qu’on ait des informations claires, crédibles qui sont actualisées et qui répondent aux exigences de comparabilité sur le plan international’’, conclu-t-il.

A Toure