Souvent bondé de monde, le port de kaporo est un lieu ou se retrouvent pécheurs, vendeuses de poisson et autres personnes impliquées dans la chaine, de la pêche jusqu’à la conservation. Dès l’entrée du port, c’est une odeur asphyxiante qui vous accueille. Le spectacle affiche des ordures mélangées d’eau et de boue. Comme si de rien n’était, des marchands ambulants, des dockers et des vendeuses se pressent et se bousculent dans tous les sens.
Les vendeuses de poisson, elle, se reconnaissent à leurs bols en main. Pendant que le visiteur observe les bordures de la mer ou les pirogues sont stationnées, les dockers, les pieds dans ce mélange de boue et de déchets, se précipitent pour décharger les poissons.
Autre spectacle désagréable au port de Kaporo, le fourmillement des vers et autres chenilles dans les poissons en décomposition. Vous avez beau choisir ou mettre le pied, ces petites bêtes vous colleront aux chaussures voire aux habit. Le comble de ce spectacle, c’est quand vous êtes obligés de tomber, ici ou là, sur des personnes qui n’hésitent pas à faire leurs besoins naturels au bord de l’eau ou à coté des pirogues qui sont stationnées.
Malgré cette réalité peu soutenable, dans ce port, nous apprend-on, des femmes venues de Coyah, de Dubréka ou d’autres préfectures de la Basse Cote, s’approvisionnent en poisson. Ces vendeuses demandent à l’Etat de leur venir en aide pour changer cette situation des habitants de Kaporo ayant comme activité principale la pêche invitent le gouvernement à honorer sa promesse en aménageant ce port. C’est le cas de Minkael Soumah, vice président de la FEGUIPA ( Fédération Guinéenne de la Pêche Artisanale ) : Le poisson vit de l’eau et l’eau est très sensibles au microbes. Les microbes, quand ils sont pris-là, ça peut se propager à toute la Guinée. Nous interpellons le chef de l’Etat à réaliser sa promesse d’aménager le port de pêche de Kaporo. Cette promesse nous a été faite, il y a très longtemps , signale ce natif du quartier Kaporo.

Touré Amara