La COP-21 que la France prend à bras-le-corps ressemble à une grosse gageure. François Hollande joue des coudes et des bras pour obtenir un « accord juridiquement contraignant avec la Chine », en est-il de même avec tous les autres gros pollueurs ? Est-on conscient que les pays pauvres polluent autant que les pays industrialisés ? Comment procéder aux contrôles de limitation de la pollution et y a-t-il déjà un organisme attitré à cet effet et qui a les coudées franches comme l’AIEA ? Si Gréénpeace crie déjà à quelque chose de positif, c’est qu’il y a des avancées, mais dans la situation économique mondiale actuelle, comment chercher à retrouver la croissance, combler les déficits budgétaires, réduire le chômage, chercher à améliorer le confort et surtout l’accueil des migrants avec toutes les contingences alors que les énergies renouvelables n’ont pas remplacé, même à 50%, les énergies fossiles ? Exiger la limitation des gaz à effet de serre signifie ralentissement ou baisse de la production industrielle dans tous les domaines. Si l’on s’est fixé cet objectif dans les grands pays, les pays émergents et les trainards, qui veulent les rattraper dans le retard technologique, sont-ils de cet avis sans un transfert massif de technologies ? Il n’y a que les riches qui parlent de protéger l’environnement.
En attendant le fonds vert, les Guinéens, et pas qu’eux, détruisent leur environnement et polluent tant qu’ils peuvent pour la survie dans la coupe du bois de chauffe, puisque le gaz de cuisine, les panneaux solaires qu’on leur vend sont chers, les ordures organiques ne sont pas transformées en biogaz, faute de moyen ; les matières plastiques sont brûlées à ciel ouvert, les vieux véhicules polluants d’Europe font la pluie et le beau temps, les rares usines primaires et les nombreux ménages jettent tout à la mer qui rend toutes les ordures. Le port de pêche de Boulbinet en marée basse, allez-y voir… Ailleurs, comme au Zimbabwe, les animaux protégés (lions, éléphants, rhinocéros, chimpanzés…) sont abattus avec des permis de chasse. La viande de brousse est toujours en vente en Guinée, en dépit d’Ebola. Les exploitations artisanales d’or et d’autres minéraies n’écoutent personne.
Autre chose, à part les pollutions classiques aériennes montrées du doigt avec insistance chez les riches, la pollution stratosphérique est bien tolérée avec la croissance des flottes aériennes et la vente des avions gros-porteurs-pollueurs : les lanceurs de satellites et autres engins spatiaux ne sont pas en reste, mais les bombardements dans des guerres sont champions en dégagement de fumées toxiques et radioactives dans l’atmosphère, sans compter les gaz lacrymogène utilisés pour disloquer les manifestants partout. Toutes ces fumées retombent sous forme de pluies acides et corrosives pour détruire les forêts et les micro-organismes qui les peuplent. Lapollution du sol et du sous-sol dans l’agriculture intensive avec les engrais et les pesticides, l’extraction des pétrole et gaz de schiste, personne n’écoute personne. Il faut ajouter à cela que le développement du biocarburant encouragé nécessite la déforestation d’immenses étendues. Que dire des exploitations minières et pétrolières en pleine convoitise au pôle nord ? Que dire du stockage des déchets radioactifs provenant des centrales nucléaires à des centaines de mètres en profondeur et qui cohabitent avec des réserves d’eau souterraines ?
L’humanité est en train de brûler la chandelle des deux bouts jusqu’à ce que les rivières, fleuves, lacs, et les mers et océans seront complètement pollués, quand l’air sera irrespirable, l’eau imbuvable et la chaleur insupportable pour les derniers vivants en agonie qui seront mangés vivants par les rats…
Scénario de film d’horreur d’anticipation qu’il faudrait faire voir à ceux qui viendront à la COP-21 avec l’esprit ailleurs. L’humanité ne trouvera aucune planète aussi tolérante que la Terre.
Y aurait-il un accord global et total en vue ?