Après plus de 10 ans de la saga judiciaire entre les autorités tchadiennes et sénégalaises sur l’affaire Habré, la justice sénégalaise a rendu ce lundi 30 Mai, son verdict au procès D’Hissène Habré, le condamnant ainsi à perpétuité. Accusé de crime contre l’humanité, de tortures, de viols et plusieurs chefs d’accusation sous gouvernance entre 1982 et 1990.

En effet, pour la 1ère fois de l’histoire juridique Africaine, qu’en chef de l’Etat Africain soit jugé par une juridiction Africaine. Ce pour cause, après son éviction au pouvoir en 1990, Hissène Habré, s’exile au Sénégal, pays où, il aura la protection du président Diouf.

Suite à l’arrivée du président Abdoulaye Wade en 2000, ce feuilleton judiciaire  resurgie, d’où le problème d’extradition vers son pays d’origine (Tchad). Mais l’Etat sénégalais n’entend pas céder aux différentes pressions sur son extradition.

Toutefois, après de multiples tractations entre l’Etat sénégalais et tchadien sur le sujet, l’heure est au procès. C’est en Septembre dernier, que ce fameux procès commença, huit mois plutôt, le verdict de l’affaire habré a été prononcé hier lundi 30 Mai, condamnant ainsi l’ex président tchadien à prison à vie.

En revanche, le procès Habré  aura permit aux  parents des victimes de se réjouir, malgré ce long périple judiciaire, suite à un verdict satisfaisant pour la partie civile.

Réactions :

Ousmane Somé Sankhon administrateur civil « je pense qu’il est prépondérant de garantir et de sauvegarder l’indépendance de la justice Africaine, si cela est fait, l’on pourra vraiment partir de loin avec nos juridictions. Le constat, c’est n’est pas un problème de compétence des hommes, le problème se situe sur l’indépendance des pouvoirs et leurs applications » à t-il expliqué.

Mory Condé retraité « l’affaire Habré, constituera un épisode prochain pour les futurs despotes Africains, pour ceux qui sont au pouvoir sans bienveillance et des pratiques ignobles et aussi ceux qui ont le sang sur les mains. Ceci dit qu’une fois au pouvoir, il est nécessaire d’agir selon la volonté des peuples, en vue de garantir une fin paisible » propose t-il.

Amatou