L’autonomisation des femmes en Guinée est un terme qui a dû mal à être compris par la majorité des guinéens. Cette notion est nouvelle  dans la tête de beaucoup de femmes ; certaines femmes arrivent à tirer leur épingle du jeu, c’est le cas de, Dr Saran Keita, coordinatrice nationale d’Awep-Guinée (Programme d’entrepreneuriat des femmes africaines de Guinée, crée par l’initiative de Hilary Clinton, présidente de Mirador ; toutes ces deux structures évoluant dans l’entrepreneuriat féminin à une vision pour rendre plus autonome et plus responsable pour l’intégration des femmes au cœur d’un développement durable.

Pour Dr Saran Keita,  coordinatrice d’Awep-Guinée,  je suis dans l’entrepreneuriat depuis plusieurs années, ma passion, c’est de faire des femmes de mon pays plus qualifiés à l’image des autres pays de la sous région. Quand je voyage pour aller dans certains pays de la sous région, je m’y rends compte que nous sommes encore très en retard par rapport à ces pays.  Les femmes de ces pays ne continuent plus à tendre les mains, elles travaillent en innovant et en employant des centaines de personnes dans leurs entreprises respectives, c’est ce que j’ambitionne pour notre pays et nous pouvons le faire mieux que ces femmes, il suffit juste qu’on  m’accompagne techniquement et financièrement du gouvernement. Quand nous parlons d’accompagnement,  c’est de nous permettre de faire des formations et de nous accorder des crédits pour qu’on mette en place nos idées novatrices pour l’autonomisation des femmes.  Moi, j’ai eu la chance de suivre beaucoup de formation, ma petite expérience pourra me permettre aujourd’hui de mettre quelques choses de bénéfique au service des femmes.

Parlant de ses ONG/Awep et Mirador, Dr Saran Keita, a parlé de certaines activités réalisées par  les femmes que composent ces structures notamment l’organisation d’une foire internationale au Gabon à la demande expresse d’Awep-Guinée qui a été un grand succès pendant trois (3) semaines et nous souhaiteront multiplier ces genres de rencontres avec d’autres femmes des autres pays, mais il y a un manque criard d’accompagnement de la part des autorités guinéennes.  Nous avons des initiatives, mais l’accompagnement de ses bonnes idées ne peut aboutir à grande chose. Parlant maintenant de la mise en place des Muffa, Dr Saran Keita salue la bonne initiative du président de la République Pr Alpha Condé, mais pour elle ; les femmes guinéennes n’ont pas compris jusqu’à présent l’utilité de la Muffa.

Pour beaucoup de femmes, le président leur a offert cet argent gratuitement, nous sommes dans un pays à majorité analphabète, il est difficile de faire comprendre les gens, mais il a manqué à mon avis une communication large à ce sujet de Muffa en Guinée.

Nous les femmes qui évoluent dans l’entrepreneuriat, nous voulons organiser les femmes  guinéennes comme celles des autres pays de la sous région, parce que pour un développement durable, aujourd’hui, il faut la partition et la participation des femmes. Mais les gens y mettent des bâtons dans nos roues quand les projets viennent même les ONG qui évoluent dans le social viennent avoir un fonds ça ne peut pas donner la crédibilité à notre pays devant ces institutions internationales, par ce que, il ya beaucoup d’opportunistes en Guinée, nous vouons beaucoup de fonds gardés dans les banques pour le financement des projets rentables mais à cause de mauvais foie de nos cadres, nous perdons tous ces fonds.

Nous demandons au président de la République qu’il a de très bonnes idées, mais il faut qu’il suive l’évolution des projets, parce que, les gens agissent à son nom, nous espérons être entendues par les autorités de notre pays pour pouvoir changer le mode de vie des femmes guinéennes.

BIS