Malgré l’existence de codes, de textes réglementaires élaborés par les spécialistes, validés par la haute hiérarchie et l’organisation régulière de campagne de sensibilisation sur la protection de l’environnement en Guinée, nous vivons depuis un certain temps la diminution sensible des ressources essentielles.
Les cours d’eau du pays, les forets classées, le couvert végétal en un mot menacés de disparition par une exploitation abusive de ses ressources naturelles, véritables denrées de la survie de l’homme.
La destruction des berges des cours d’eau, le balayage des flancs de montagne par une agriculture p itinérante, le pâturage mal organisé, entre autres, constituent des éléments aggravant la dégradation de l’environnement à travers les différentes provinces.
La perturbation des écosystèmes du pays entraine le changement climatique dont nous regrettons l’aggravation. Car cela touche même les régions autrefois couvertes par les grandes forets protégées non seulement par les services techniques de l’administration mais aussi par la pratique traditionnelle et coutumière héritée de nos ancêtres.
Environs 60 forets classées existaient avant l’indépendance. Ces forets classées s’amenuisent de plus en plus, faute de gestion rigoureuse. Elles livrées aux exploitants généralement champions en violation des textes réglementaires au profit du gain facile.
Depuis l’indépendance, par de nouvelle forets classées mais la démographie pousse, les besoins en ressources s’accroissent et l’abondance s’éloigne de plus en plus, cédant la place à la rareté.
Les deux plus grandes forets classées du pays à savoir Ziama, dans la préfecture de Macenta, d’une superficie de 119019 ha, et Dieké, dans la préfecture de Yomou, d’une superficie de 59143 ha, situées au sud de la Guinée, risquent à leur tour de subir l’envahissement des engins lourds de coupe de bois et de transport de grume à destination d’une industrie moderne de transformation située à Nyampara dans la région de N’zérékoré explique quelques natifs.
Amara soufiane Touré