Plus que jamais inédit, la capitale guinéenne vit quelques temps au rythme des klaxons, des sirènes et plus particulièrement les bouchons sans cesse répétés à longueur de journée. De Matoto à Madina, en passant par Bambeto jusqu’à la cité Enco 5, la circulation routière ne donne guère de cadeaux aux différents usagers, faisant ainsi de nombreux indignés.

Par son manque d’infrastructures routières adéquates, la concentration des services au centre des affaires à Kaloum et la suractivité commerciale au marché Madina, dessinent la nature des mouvements des personnes et leurs biens au même moment et au même lieu presque pendant la journée, d’où l’évolution ensemble du déplacement des citoyens de la cité.

En effet, à Conakry, on constate avec regret la concentration des activités au sud de la capitale (Kaloum), ce qui provoque davantage des embouteillages interminables quasiment dans tous les axes principaux. Avec une population estimée à plus deux millions d’âmes, les citadins de Conakry sont entre l’embarra et les klaxons des véhicules, évidemment une situation propice pour les voleurs. Ces derniers profitent des bouchons massifs en vue d’effectuer leur manœuvre néfaste, en dérobant ainsi des sacs, des téléphones voire même des valises pour les travailleurs.

On assiste cela le plus souvent au marché de Matoto, où les voyous sont structurés en confrérie, faisant semblant d’être les passagers à la destination inconnue. Plus loin de là, Au carrefour de Cosa, dans la commune de Ratoma, constitue l’épicentre des embouteillages de la capitale, ce rondpoint périphérique dépasse entendement en termes de bouchon, il est aussi réputé par son caractère troublant et indiscipliné des usagers ; respectant aucune norme de la bonne conduite et les principes les plus élémentaires du code de la route.

Soucieuses d’alléger des embouteillages matinaux pour les travailleurs, les autorités de la police routière ont mis en place ce dispositif permettant de circuler sur le sens unique de 6h à 10 heures sur le trajet de l’autoroute y compris de 15 heures à 19 heures lorsqu’il s’agit du retour. En dépit de ces mesures, l’embouteillage ne semble pas s’affaiblir au grand dam les usagers.

Fodé Touré citoyen «  c’est vraiment inquiétant d’être confronté de la sorte, habituellement, je quitte chez à 6 heures pour être à l’heure au travail, sinon je serais absolument en retard, chose que j’évite. Pour se déplacer aisément à Conakry, il faudrait circuler entre 22 heures jusqu’à 6 heures sans qu’on soit gêné. » A-t-il martelé.

En claire, la question d’embouteillage dans la cité est plus que jamais une épreuve journalière embarrassante et à la fois ennuyer pour les usagers, à tel point sont nombreux ceux qui se disputent voire s’offensent à longueur de journée pour cause d’indiscipline routière dû au bouchon.

Amara Touré