Gage de la puissance publique, l’autorité de l’Etat constitue un levier de bonne gouvernance pour les gouvernants et un garant pour les gouvernés. Pour ce faire, les pouvoirs publics sont de plus en plus fébriles au regard de nombreux défis auxquels l’Etat doit s’assigner.

Comme dans un Etat de droit où le fonctionnement normal d’un pays existe, certaines questions devraient strictement être réglées par les acteurs étatiques et publics en vue de s’assurer sur l’applicabilité des décisions. Malheureusement, certains citoyens n’obtempèrent point les décisions publiques, notamment en ce qui concerne le lynchage des concitoyens, le non payement des factures, le barricade des artères principaux, les constructions anarchiques aux à bords de mers et tant d’autres démontrent la faiblesse de l’exécutif dans ce beau pays.

Dans une atmosphère de confusion et de l’incapacité de l’autorité locale, nombre de nos concitoyens se livrent à défier les mesures édictées par les chefs, comme le cas des émissaires délégués pour sensibiliser les populations locales de la Guinée-Forestière, lors de l’épidémie à virus Ebola en 2014. Cela prouve davantage l’inaction des décideurs en matière judiciaire. À quoi sert la puissance publique, si elle n’arrive pas à résoudre les problèmes fondamentaux de l’Etat et ces questions régaliennes.

Jadis, le caractère coercitif de l’Etat guinéen nous laissait croire la nature dictatoriale du régime d’alors, pourtant, il symbolisait le caractère intègre où régnait l’ordre social, surtout l’autorité publique sur toute l’étendue du territoire nationale, même si il est vain d’en qualifier à celui de la démocratie.

Au regard de la faiblesse d’une politique territoriale adéquate, certains concitoyens s’accaparent sciemment des domaines appartenant à l’Etat, parce qu’ils sont dotés d’une certaines forces économiques ou publiques, sans tenir compte des conséquences qu’elles découlent ; en occurrence le cas des domaines à proximité de l’université général Lansana Conté de sonfonia. Ces lieux étaient transformés en une petite cité, en complicité avec certains agents de l’habitat. A qui la faute ?

Ces attitudes hors normes conduisent le plus souvent à réduire les marges de manouvres de l’exécutif, entrainant ainsi le chaos au sommet de l’Etat.

Amatou