A peine reconduit dans ses fonctions suite au récent remaniement gouvernemental, le Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique Dr. Cheick Taliby Sylla accompagné de plusieurs hauts cadres de son département a successivement visité les 6 et 7 juin les sites de production d’eau potable de Badi Baki dans la sous-préfecture de Falissadé, préfecture de Dubréka et Yessouloun (Kouriah) dans la sphère géopolitique de Coyah.
En venant ainsi sur ces sites, le Ministre Cheick Taliby Sylla et sa suite voudraient s’enquérir d’une part de l’état réel de validité autrement dit de l’état de santé des équipements de travail en place depuis des années. D’autre part, Dr. Cheick Taliby Sylla voudrait s’enquérir surtout de l’état d’avancement des travaux de réhabilitation des stations de traitement d’eau de Yessouloun où la première date des années 60, tandis que la deuxième tend également à durer. Car, la majeure partie des installations est plus que vétuste.
En réalité, le constate est amer pour la mission. En ce sens que le projet de réhabilitation des stations de Yessouloun 1 et 2 qui a démarré en 2013 pour un délai d’exécution d’un an tarde encore à trouver le bout du tunnel. La raison évoquée par le chef du projet Majid Camara est l’absence de financement. Dans tous les cas, les agents et techniciens sur le terrain ont eu toutes les peines du monde à satisfaire les préoccupations (questions soulevées) des missionnaires et autres journalistes qui les accompagnaient.
Docteur de son état et pétri d’expériences en la matière, le Ministre Taliby Sylla s’était également intéressé à un autre aspect non moins important notamment l’occupation anarchique de la bande Nord et Nord-Ouest du domaine jadis affecté à la Société des Eaux de Guinée (SEG) à travers le ministère de l’Energie et de l’Hydraulique d’alors.
A Badi Baki, l’objectif de la mission du Ministre consistait à venir apprécier l’évolution des travaux préparatoires du site pour le démarrage effectif du quatrième projet Eau de Conakry. Un projet dont les études de faisabilité sur Badi Baki réalisées par la société chinoise sino hydro ont été validées le 27 octobre 2017.
Pour le représentant de cette entreprise M. Victor Chen, les études de faisabilité de la composante Badi Baki ont commencé en mars 2017. Dans ces grandes lignes, les travaux physiques consistent en l’aménagement d’un ouvrage de captage de 100.000 m cubes/jour sur la rivière prise aux environs du point de la traversée de Badi Baki ; le reprofilage de la route d’accès entre la RN3 et Falissadé sur une distance de 45 km ; la construction d’une ligne électrique de 20 KV sur 33 Km entre le carrefour de Falissadé sur la RN3 et le site de la prise d’eau de Badi Baki ; la réalisation de 80 bornes fontaines ; la construction à gbilin gbilin de bureaux et logements du personnel exploitant ; la construction de trois nouveaux réservoirs (Kagbélén, Gomboyah, et au port sec) d’une capacité totale de 45000 m cubes ; la fourniture de matériels pour 35000 branchements ; la réalisation de 10000 nouveaux branchements et la construction d’un pont définitif sur le Badi Baki etc.
Le Coordinateur général du 4ème projet Eau de Conakry, El hadj Mohamed Oularé remarque que ce projet vise essentiellement à améliorer les conditions de vie des populations. Il s’agit, selon lui de combler le déficit actuel d’eau dans la ville de Conakry et périphéries en couvrant les besoins jusqu’au-delà de 2030 par le renforcement des capacités des installations de production, de transport, de traitement, de stockage et de distribution a-t-il ajouté.
La composante Badi Baki s’exécute dans un cadre EPC et sera intégrée dans le plan du développement national du secteur. Le coût global estimatif est de 327.911.000 de dollars pour un délai d’exécution de 36 mois.
Pour le Ministre de l’Energie et de l’Hydraulique, la rivière Badi Baki située à Falissadé dans Dubréka a été identifiée et retenue comme alternative des grandes chutes considérées elles, comme source habituelle d’eau pour la ville de Conakry.
Visiblement déterminé et serein, Dr. Taliby invite tous et toutes à aller de l’avant. Car, selon lui, l’année 2018 est placée par le Chef de l’Etat, Pr. Alpha Condé sous le signe d’année de l’eau potable en Guinée.

A Touré