Initiée par le ministère en charge de la ville et de l’habitat, cette campagne très peu organisée et médiatisée a fait plus de 20 000 victimes et des dégâts matériels importants.

Le CNOSCG profondément préoccupé et choqué par les conséquences de cette opération et l’absence de mesures humanitaires et administratives transparentes, a mis en route une commission d’enquête indépendante pour approfondir les constats, analyser les situations et proposer des solutions en vue de clarifier et situer les responsabilités.

Devant l’ampleur de la situation humanitaire et le flou juridico administratif sur le terrain, réuni en réunion extraordinaire en date du 27 février 2019, après avoir écouté la mission d’enquête citoyenne sur le terrain, les analyses et mesures suivantes ont été prises :

Analyse de la situation :

L’incohérence entre la célébrité des opérations de déguerpissement et démolition, et l’imminence d’un projet de valorisation du site ;
Le manque de visibilité et de lisibilité légale, administrative et communautaire ;
Mesures prises :

La mise en place d’un comité de crise compose des membres de la société civile, du quartier, de la commune et des associations des familles impactées ;
Le renforcement de la mission citoyenne conjointe communale et régionale d’évaluation de la situation sur le terrain;
La mise en place d’un poste citoyen fixe de collecte d’informations, d’orientation et d’assistance sociale et juridique;
Une rencontre d’information avec les autorités locales, ministérielles et sécuritaires pour compléter les données de l’enquête et engager un plaidoyer vigoureux afin d’humaniser, professionnaliser et légaliser la démarche;
Sensibiliser les populations des autres sites légalement incriminés pour éviter des opérations surprises et actes de violence qui s’y attachent;
Mettre en place un couloir humanitaire pour orienter, assister et faciliter le relogement.
Au regard des conséquences immédiates et lointaines de cette opération sur les familles, enfants et la société en général, le CNOSCG appelle:

Le gouvernement : à plus de responsabilité, de transparence et d’humanisme ;

Les partenaires : à un soutien humanitaire aux familles et surtout les enfants en situation de vulnérabilité,

Aux occupants illégaux : à plus de raison pour limiter les dégâts d’un entêtement entraînant des confrontations;

Aux populations de la capitale : à plus de solidarité pour faciliter l’accueil et le relogement des plus démunis surtout.

Vive la justice !

Vive la solidarité !

Ensemble restons mobilisés pour la justice sociale.

LE SECRETARIAT EXECUTIF DU CNOSCG

Le Responsable de la Communication

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