Pendant que le monde rural ou les activités agricoles apprécient la saison des pluies, le contraire se fait ressentir dans le secteur halieutique. Pour cause, la cherté du prix des poissons un peu partout dans nos marchés.
Durant la saison sèche considérée comme un moment propice aux activités halieutiques, le panier de la ménagère reste souvent bien fourni contrairement, en cette période hivernale sur le littoral guinéen voire sur l’ensemble du pays. Une période difficile pour les pêcheurs guinéens
De multiples observations attestent que d’année en année, la saison pluvieuse constitue pour les pêcheurs locaux guinéens une phase laborieuse à cause de l’agitation de la mer, la rareté des poissons les plus productifs et l’abondance des pluies.
Ces raisons ainsi énumérées déterminent explicitement les fondements de la cherté du prix des poissons en cette période des grandes pluies en Guinée notamment à Conakry, a-t-on constaté.
Pour bangaly Sylla douanier au débarcadère de Boussoura dans la commune de Matam à Conakry « la plupart des pêcheurs qui ravitaillent les marchés de la place, sont des pêcheurs locaux ; donc ils n’ont pas d’équipements modernes et appropriés pour faire face à la demande de la population. Les pirogues n’ont pas l’efficacité requise pour pêcher à la haute mer, ni les moyens de tenir pendant plus d’une semaine hors de nos débarcadères. Toutes ces raisons illustrent à suffisance que nous pratiquons de la pêche traditionnelle. Ce rythme ne peut pas répondre à la demande publique ». A-t-il indiqué.
Par ailleurs, une autre remarque s’ajoute également à cette peine, celle de l’exportation illicite des fruits halieutiques sans l’autorisation des autorités de tutelle. Ces pratiques exacerbent davantage la rareté des poissons de qualité dans nos plats et occasionnent ainsi la faible consommation de la protéine dans nos repas habituels.
Pour mieux comprendre ces effets dans les marchés Oumou Keita ménagère nous explique ceci : « les temps sont extrêmement difficiles pour nous. Parce que nos marchés sont durs ; quand on prend par exemple le prix d’un poisson (lotte), il varie entre 15.000 FG à 20.000 FG, (la dorade) est aussi vendue entre 20.000 FG à 25.000 FG etc.
Alors, face à cette flambée du prix, nous invitons les autorités compétentes à renforcer le protectionnisme dans le secteur halieutique afin de permettre au guinéen lambda de se procurer des poissons de qualité, gage d’une bonne alimentation. »
Toutefois, la question de la cherté du prix des poissons dans nos marchés constitue malheureusement un défi auquel reste confronté le consommateur guinéen. Une raison de plus d’y remédier pour le plus grand bonheur de toutes et de tous.

Amara Touré