Situé dans la Commune urbaine de Dubréka, le quartier Tôbôlon2 est l’une des circonscriptions la plus vaste et peuplée de la Commune urbaine de Dubréka. Avec une population estimée à plus de 450.000 habitants, Tôbôlon2 reste non seulement le plus pauvre quartier mais aussi le quartier où il n’y’a aucune infrastructure de développement de base.
Mais le monde de l’évolution que nous connaissons, le monde vivant que nous voyons, est tout sauf le seul monde possible. L’évolution est une nécessité dans la mesure où les organismes vivent, interagissent avec le milieu, se reproduisent, entrent en compétition les uns avec les autres, donc changent.
En revanche, ce qui n’est pas une nécessité, c’est la direction que se trouve prendre le changement, les voies où s’engagent l’évolution.
Les modifications ne peuvent survenir pour former des organismes nouveaux qu’en fonction de la structure génétique qu’avaient les organismes existants à ce moment-là.
Autrement dit, l’évolution résulte d’une interaction entre une série de conjoncture disons physiques, écologiques, climatiques, ce qu’on pourrait appeler une grande conjoncture historique, avec l’autre série que forment les conjonctures génétiques des organismes.
Selon Elhadj Fodé Camara, chef de quartier de Tobolon2 depuis 2018, a d’abord fait un rappel historique sur le nom Tôbôlon. Pour lui, « Tôbôlon est un mot baga, c’est le nom de la rivière qui traverse la localité. Et le nom a été attribué depuis le temps colonial par les colons blancs. Quand ils arrivèrent à Kagbelen qui était au bord de la route et que Tôbôlon situé auprès de la mer, il n’était pas facile pour eux de joindre. Donc, notre agglomération fut appelée ainsi. Sinon, il pouvait prendre le nom de Kagbelen, Kagbelen gare ou bien quelques choses d’autres ».
Pour aborder la préoccupation des populations de sa localité, le chef de quartier de Tôbôlon2 Elhadj Fodé Camara s’explique, « à Tobolon2, mon équipe est confrontée d’énormes difficultés tant sur le plan infrastructurel que social. Sur le plan infrastructurel, notre quartier n’a ni eau ; ni route, ni le centre de santé, ni la maison des jeunes. Presque toutes les infrastructures de développement de base sont absentes. Et aucune mesure de réhabilitation n’est envisagée par les autorités communales de Dubréka et même par le Ministère de l’administration du territoire qui est notre tutelle sur le plan national.»
Sur le plan social, d’après le chef de quartier Elhadj Fodé Camara, « tobolon2 est une grande agglomération où il y’a eu toujours la cohésion de vivre entre les citoyens. Mais, c’est seulement les élections présidentielles de 2015 que notre quartier Tôbôlon a enregistré le plus lourd souvenir de sa vie. Le peu d’infrastructure qui existait à l’époque et quelques maisons d’habitation ont été détruites par une colère populaire de certains citoyens à la proclamation des résultats. A savoir notre bureau du quartier, une partie de la mosquée et des maisons. C’est cette situation qui laisse encore des séquelles graves au sein des populations. Mais depuis l’arrivée de notre équipe aux affaires en 2018, nous nous sommes engagés à réconcilier toutes les parties et de trouver la solution à leurs différends pour qu’à la longue, les futures générations puissent éviter un tel conflit.» A-t-il ajouté.
Mais dans une localité où l’évolution de la société n’est pas une nécessité, où les organismes ne vivent pas, n’interagissent pas, ne se reproduisent pas, n’entrent pas en compétition les uns avec les autres, où aucun signe de développement à la base n’existe. Que peut-on retenir d’une telle localité ?
Pour répondre à toutes ces séries de problèmes dont le quartier de tobolon2 reste confronté depuis belle lurette, Elhadj Fodé Camara déclare : «premièrement le quartier de tobolon2 n’a pas une route praticable. Si une délégation de haut niveau doit s’y rendre ou transporter un malade dans un centre hospitalier, cela pose assez de problèmes. Il y’a eu même des cas où certains malades succombent en cours de route. Deuxièmement, il n’y’a pas un quartier dans la commune urbaine de Dubréka plus grand ou plus vaste que Tôbôlon. Mais à présent, on a perdu deux de nos quartiers qui comptaient beaucoup pour nous. A savoir les quartiers keitaya et kirikilan ».
Dans un cri de cœur du 1er responsable de la localité Elhadj Fodé Camara à l’endroit des bonnes volontés et aux responsables au plus haut niveau, il dit ceci « je demande au nom des populations de tobolon2, auprès des bonnes volontés, auprès de la commune urbaine de Dubréka, et du gouvernement en général et plus particulièrement au président de la République le Pr. Alpha Condé, de faire face à Tôbôlon2. Nous n’avons aucune infrastructure vitale dans la localité. Nous manquons de tout, l’eau, route, école publique niveau collège et lycée, centre de santé, centre de loisir pour la jeunesse. Je demande au chef de l’Etat de nous aider à avoir des forages d’eau dans la contrée. On ne peut plus continuer à boire de l’eau de rivière bientôt la saison sèche qui s’approche. Pour cela, nous demandons au président Alpha Condé de nous doter des forages publics d’eau potable pour éviter à la population de Tôbôlon2 de certaines maladies liées au manque d’eau. Car sans eau pas de vie possible ».
Avec les maigres moyens et recettes de son quartier Tôbôlon2, Elhadj Fodé Camara et son équipe arrivent à mettre certaines infrastructures en place pour le bonheur des populations.
D’après lui, « entre 2018 et 2019, moi et mon équipe nous nous sommes donnés la tâche de faire face à notre quartier, puisse qu’aucune autre personne ne viendra faire à notre place ce que nous même nous devons faire pour notre localité. Aujourd’hui, nous avons pu construire une école franco arabe de trois classes avec équipements à l’appui, nous avons dallés la cours de notre mosquée centrale, on a fini avec les caniveaux au niveau du cimetière et nous sommes actuellement sur la clôture du cimetière ».
Le chef de quartier de Tôbôlon2 Elhadj Fodé Camara a pour finir ses propos, dit ceci « il y’a une grande population qui vie à Tôbôlon2. Pour cela, nous demandons aux autorités de nous assister en infrastructure de base. De nous aider à avoir de l’eau potable en nous des forages publics ».
Toujours dans sa conclusion, il affirme « mot dernier, depuis mon arrivée en 2018 comme chef de quartier de Tôbôlon2, il y’a eu beaucoup de changement dans la vie paisibles populations. Si vous prenez le moment où on arrivait aux affaires par rapport à maintenant, sait qu’il y’a un grand fossé entre les deux temps. Donc moi et mes collaborateurs, nous sommes venus pour mettre en valeur et développés Tôbôlon2. Et nous allons arriver à cela. »
Il finit en ces termes « je demande très humblement à Monsieur le président de la République, le Pr. Alpha Condé de faire un déplacement pour voir les réalités à Tôbôlon2 ou désigner des superviseurs pour comprendre réellement comment vivent les populations de Tôbôlon2. Puisse que nous aussi nous sommes dans les périphéries de Conakry.

Alsény Maciré Fofana