Aujourd’hui, à cause des difficultés indescriptibles dans notre pays, l’insécurité bat son plein dans certains quartiers du pays. C’est le cas du secteur Kalékhouré à Kagbélén, dans la préfecture de Dubréka. Une femme mariée, mère de sept (7) enfants et sa fille de 14 ans ont été violées le jeudi, 17 octobre dernier dans les environs de 4heures du matin par les bandits armés jusqu’aux dents.
Selon les dires de la victime, Mme Soumah Mama Aissata Sylla, elle a été attaquée avec ses enfants par les bandits qui étaient armés. « C’était à 4 heures du matin, si j’ai une bonne mémoire que j’étais avec mes enfants dans la maison.
Nous avons regardé la télévision jusqu’à 23h, j’ai dit à ma fille de rentrer, je l’ai dit que j’avais très sommeil. Elle m’a répondu d’accord, mais mon frère Seydouba n’est pas rentré d’abord. C’est ainsi que moi je suis partie dans ma chambre avec ma petite fille pour bien vérifier si mon garçon est couché ». Explique-t-elle.
Ensuite, elle poursuit « Je n’ai trouvé personne couchée dans la chambre, donc, j’ai dit à ma fille rentrons s’il vient, il va frapper à la porte. A 3 heures du matin, je me suis réveillée pour aller à la douche et j’ai même tapé ma petite fille pour se lever et uriner. Après, je suis repartie dans ma chambre pour me coucher.
C’est à 4 heures du matin que mon fils Seydouba est venu avec son ami, il m’a appelé pour ouvrir la porte, je me suis levée pour l’ouvrir la porte. Il m’a dit maman regarde il y a des grosses pierres partout. En plus, les portes de la cuisine et de magasin sont ouvertes, j’ai pris mon téléphone et je l’ai allumé pour vérifier ce qu’il m’a dit. J’ai eu peur d’un coup et j’ai dit à mon fils de bien vérifier les chambres de la maison s’il n’y a pas quelqu’un caché. Mon fils a pris mon téléphone allumé et contrôlé toutes les chambres avec son ami, il me dit « Maman, il n’y a personne ».
Donc, je l’ai dit de fermer très bien les deux portes. C’est ainsi que l’ami de mon fils me dit, maman, ce sont des bandits qui peuvent faire des choses pareilles, comme ils n’ont pas eu ce qu’ils veulent. Mon fils me dit, maman laisses-moi sortir ces grosses d’abord, j’ai dit non, laisses le matin, peut être les personnes qui ont fait ça, sont là d’abord en nous écoutant.
Mon fils me dit d’ailleurs, moi, je vais rester au salon avec mon ami en regardant la TV, on n’a pas sommeil. Moi, je suis repartie dans ma chambre pour me coucher, j’ai aperçu une personne avec une torche en main derrière ma fenêtre qui s’adressait à mon fils Seydouba en disant
‘’ Sors ici, comme tu es sûr de toi, sors si tu es homme. Je suis venu juste pour te tuer devant tes parents, ouvre la porte sinon, je vais rentrer par la force’’. Moi, j’étais dans ma chambre, j’ai pris mon téléphone pour appeler mon beau pour qu’il puisse appeler la gendarmerie pour venir à notre secours. Un bandit était derrière ma fenêtre et me dit de déposer le téléphone sur le lit, sinon, il tire sur moi. Donc, j’ai mis le téléphone sur le lit et demande d’ouvrir la porte de ma chambre.
J’ai dit laisses-moi chercher la clé, il insiste ouvre sinon, quand je rentre ça va mal tourner entre nous. Il a pris une grosse pierre et enfoncé ma porte ; la porte s’est ouverte, il m’a dit pourquoi tu ne voulais pas m’ouvrir la porte, j’ai juste répondu j’avais peur.
Mais, il appelait toujours mon fils, ‘’Seydouba tu es ou ? Sort si tu ne veux pas que je tue ta mère. Quand même, j’ai eu le courage de lui poser la question, qu’est-ce-que vous voulez ? Car, je suis là avec ma fille de 14 ans et une fillette, mon époux n’est pas là, il m’a répondu ‘’moi je m’en fou de ça’’.
Il me demande donne-moi l’argent, j’ai dit je n’ai rien sur moi sauf 100.000 FG, il a récupéré l’argent et me demande c’est tout ce que tu as avec toi ? J’ai juste dit Oui, il a ouvert mon armoire et pris 4 complets de pagne et 350.000FG plus 2 téléphones, puis il est sortie au dehors en disant vous allez me connaitre aujourd’hui.
Les autres encerclaient la maison, le même type est rentré encore, il me dit enlever mes vêtements et me dit de dire à ma fille aussi de se déshabiller et de nous coucher sur le lit. Il me dit fait vite sinon je te tue avec des injures à l’appui.
Je me suis déshabillé avec ma fille de 14 ans, il a fait ce qu’il voulait faire. Il a monté trois fois sur moi et quand il était sur ma fille, je l’ai dit que ma fille n’a pas commencé. Il me dit elle va apprendre avec moi aujourd’hui, il a fait avec ma fille encore.
Après il s’est démasqué, il avait des cicatrices sur son visage, il m’a dit, tu me connais, j’ai dit moi je suis dans le quartier, il y a de cela 10 ans, mais je n’ose pas fixé une personne, je ne te connais pas, il dit OK. Donc, restez comme ça déshabillées mes amis aussi, vont venir faire avec vous. Tellement que j’avais très mal, je tremblais, ma fille m’a juste dit ‘’maman stp soit forte et patiente sinon, ils vont nous tuer’’.
Je suis resté allongée au lit avec ma fille, toujours déshabillées, mais, on n’a vu personne venir, j’ai dit à ma fille, ils sont partis et ma fille m’a dit restes tranquille, peut-être à l’heure de la prière, les gens vont venir pour nous aider. J’ai eu le courage de me lever pour voir s’ils sont partis, je n’ai trouvé personne dans la cour. J’ai donc appelé mon garçon, je l’ai dit Seydouba, pourquoi ces bandits criaient ton nom ? Il me répond, maman je jure, je ne connais personne d’entre eux ».
Mme Soumah a déploré le comportement de leur chef de quartier face à cette situation en disant, notre chef de quartier qui est à quelque micron de chez nous, n’a même pas demandé à plus forte raison, venir chez nous pour faire son devoir de responsable. Mais, sa famille était avec moi depuis le premier jour. Le chef de secteur lui était là avec nous.
Les gendarmes aussi nous disent de nous patienter, qu’ils vont faire leur enquête, « mais sans vous mentir, je suis très déçu de mon chef de quartier qui n’est même pas soucier de la vie de sa population », conclu-t-elle.

BIS