Ils sont nombreux, ces jeunes de Conakry à fréquenter le ghetto une fois qu’il fait l’aube pour passer une bonne partie de la journée en train de parler de tout et de rien. Le constat est beaucoup visible dans les quartiers convoités de Conakry où l’on voit des jeunes assis en petit groupe dans des lieux disons secrets où on peut lire sur leur visage joie et tristesse. Au vu de certains, ces jeunes du ghetto représentent la délinquance, la fainéantise et tant d’autres. Face à cette situation, une visite de courtoisie a été faite par notre reporter dans certains ghettos de la Capitale pour voir la vraie vie des jeunes et pourquoi le choix de ce lieu.
La première impression dans ces lieux reste la délinquance, la fainéantise et tant d’autres, mais loin de là, ces jeunes qui fréquentent le ghetto sont souvent des universitaires, des diplômés, des hommes de métier, des footballeurs et pratiquent des activités génératrices de revenus. Face à ce phénomène, des jeunes se sont livrés à nos questions dans la plus grande discrétion. Aux dires de ces jeunes, la déception est grande de nos jours, car, nous sommes déçus de certaines situations dont nous vivons actuellement dans notre pays qui sont d’ordre politique et surtout l’emploi. Parmi nous, il y a des gens qui ont fini les études cela fait maintenant pour d’autres 5 ans, 7 ans et d’autres même 10 ans et cet état de fait nous pousse à faire refuge dans le ghetto pour se débarrasser de certains soucis.
Aujourd’hui, il y a une situation de pauvreté grandissante à tous les niveaux, les jeunes qui fréquentent le ghetto se tissent des relations d’amitié très forte parce que le slogan du ghetto reste ‘’tous pour un, un pour tous’’ c’est pour dire que la vraie vie reste le ghetto selon les ghetto-mans. Dans cet endroit privilégié, des personnes viennent de divers horizons et familles avec des éducations différentes pour partager ensemble les moments difficiles auxquels les jeunes sont confrontés. Au cœur des ghettos, des espaces sont créés pour le lavage des voitures, c’est le cas de Sarajevo, Birrifaga où le président de la République Pr Alpha Condé avait même offert une boulangerie moderne à ces jeunes afin de favoriser leur réinsertion dans le développement socio-économique de la localité.
Cette vie que mènent les jeunes dans le ghetto n’est nullement une vie de débauche c’est pourquoi aujourd’hui, les parents doivent comprendre que les jeunes du ghetto ne sont pas des bandits comme le pensent beaucoup, le ghetto représente pour les jeunes l’espace idéal pour parler de leur vie au quotidien.
Ce jeune qui fréquente parfois le ghetto atteste que, les jeunes sont d’un véritable talent dans tous les domaines de la vie socioprofessionnelle, c’est dire que de nos jours le ghetto favorise une prise de conscience et crée des talents dans chaque domaine de la vie. A ce lieu, la musique règne en maître où des jeunes s’imposent à travers leurs talents et d’autres sont devenus des fins footballeurs et certains pratiquent des métiers.
Cette vie que mènent ces jeunes est un phénomène courant dans beaucoup d’autres ghettos à travers la Capitale. C’est pourquoi nous devrions accorder une place de choix à cette autre vie des jeunes même si l’avis n’est pas partagé par tous, mais qui représente une sincérité collégiale entre jeunes.

BIS