Le cycle annuel de 2019 en Guinée aura été extrêmement agité en termes politique,  sportif et aussi infrastructurel à travers le pays. En effet, il est évident que nul ne peut ignorer la portée remarquable du mouvement de contestation  du Front National pour la défense de la constitution (FNDC) contre un éventuel 3ème mandat du président Alpha Condé et son projet de modification de la loi fondamentale, ouvrant ainsi l’opportunité d’une nouvelle République.

Dans une large mesure, l’année 2019 a été essentiellement marquée par la participation de la Guinée à la CAN 2019 en Egypte, le mouvement du FNDC, le projet d’extension de la route Cameroun jusqu’à la Bellevue, la contestation du fichier électoral, l’inauguration du siège du comité d’organisation de la coupe d’Afrique des Nations (COCAN) et l’organisation de la coupe d’Afrique de la zone 2 UFOA et tant d’autres projets ont marqué les 365 jours.

Sur le plan sportif, l’année 2019 a connu des moments extraordinaires. Cela s’explique par la participation de la Guinée à la 32ème édition de la coupe d’Afrique des Nations en Egypte, qui s’est soldée par un fiasco du syli national, éliminé par les fennecs d’Algérie en quart de finale. Autre fait marquant de l’année, est l’organisation de la coupe d’Afrique des Nations zone 2 UFOA, remportée par les lionceaux du Sénégal contre les aigles du Mali.

Dans la perspective d’organiser la coupe d’Afrique des Nations 2025, le gouvernement guinéen à travers le ministère des Sports, de la Culture et du Patrimoine Historique a inauguré le siège du comité d’organisation de la coupe d’Afrique des Nations (COCAN) en présence du chef de l’Etat.

Sur le plan politique, il s’avère vrai que les 2/3 de l’année ont été marquée par la contestation contre un éventuel 3ème mandat et un projet de modification de la constitution. Face à cette situation épineuse des mouvements de contestation ont vu le jour à savoir le FNDC, sous le slogan «  ne touche pas à ma constitution ». Cela a pris une ampleur exogène atteignant dans la ferveur  la diaspora guinéenne de l’Afrique, en Europe et au nord du continent américain. Il faut souligner que les 365 jours de l’année 2019 ont été aussi marquées par la visite de certains chefs d’Etat africains, du président indien et beaucoup d’autres personnalités internationales pour des visites de travail et d’amitié et surtout le renforcement de la coopération internationale.

Grâce à cette ambitieuse réforme politique, des dizaines de manifestants ont trouvé la mort dans le but d’empêcher une éventuelle modification de la loi fondamentale, ces situations de crise à répétition ont amener le gouvernement a relancer  le comité de dialogue entre les différents acteurs engagés dans le processus électoral avec l’appui des partenaires, donc les travaux n’ont duré que quelques temps ou on a vu des partis de l’opposition se retirer pour faute de concret selon eux.

Au début du mois de décembre, une délégation d’anciens présidents du Benin et Nigeria à savoir M. Céniphore Soglo et Goodluck Jonathan sur invitation de National Démocrate Institut ( NDI) pour consulter les acteurs nationaux en vue d’une sortie de crise, avant les législatives du 16 février 2020.

Concernant la commission électorale Nationale indépendante (CENI), le président de ladite institution Me Amadou Salif Kébé a animé durant une semaine des séries de conférence de presse ou le président a dit que « nous irons aux législatives le 16 février… », L’annonce a été faite le 24 décembre lors d’une conférence de presse. Le sujet principal était axé sur l’évolution des activités liées au processus des législatives du 16 février  prochain.

Sur l’assainissement du fichier électoral, le conférencier rassure que l’institution qu’il a la charge de diriger va identifier les présumés mineurs, afficher leurs listes et les radier du fichier électoral à travers un logiciel de détection acquis par son institution. De même pour les personnes décédées et celles en conflit avec la loi.

Récemment, les grandes formations politiques ont préféré s’abstenir pour leur participation aux prochaines législatives, comme quoi le fichier électoral n’est pas assaini de manière convenable et équilibrée.

Des chantiers routiers, notamment ceux de la route Donka-Dixinn et Bellevue ont aussi marqué l’année civile 2019, en vue d’une extension du réseau routier de la Capitale. Cela se traduit par la politique de développement de l’exécutif guinéen à mieux faciliter le trafic dans la circulation. D’autres infrastructures routières ont été engagées à l’intérieur du pays c’est le cas de l’autoroute Coyah-Kindia-Mamou-Dabola ou les travaux avancent à grands pas, des travaux de ce genre sont en phase de réalisation dans beaucoup de préfectures à travers le pays, tout pour fluidifier la circulation routière dans notre pays.

Globalement l’année 2019 aura été marquée par des évènements majeurs et importants dont les défis nous interpellent tous afin de trouver des solutions idoines face à des situations de crise à répétition que notre pays est plongé durant plusieurs années malgré quelques réalisations d’infrastructures de tout ordre par la troisième République.

Sur le plan nécrologique, l’année 2019 a été aussi ponctuée par le décès de certaines figures nationales, notamment l’ancien premier Ministre sous le président Lansana Conté, Eugene Camara, l’ex défenseur du syli national Mohamed Sylla ‘’ Offé yansa’’, le défenseur du syli national local Désiré yao et le célèbre chanteur ‘’ l’oiseau de Sankaran’’ Kerfalla Kanté.

Autres faits majeurs durant les 365 jours est celui du report des festivités de la fête de l’indépendance à Kindia pour l’année prochaine et la démission du ministre de la Justice, garde des sceaux Me Cheick Sacko, pour ne citer cela.

Autant dire, que l’année 2019 aura été une année de contestation dans divers structures de gestions du pays, par manque de convergence d’idées. Toutefois, elle aura permis néanmoins d’identifier certains des problèmes majeurs auxquels les guinéens aimeraient faire face, afin d’atteindre le développement souhaité.

Amara Touré