11 ans après le massacre du 28 septembre, les Guinéens s’en souviennent toujours de cette tragédie. A cette triste occasion la Coalition Guinéenne de la Cour Pénale internationale a tenue ce jeudi 24 septembre une conférence de presse à Kipé. Le but, contraindre les autorités judiciaires à mettre sur pied une équipe judiciaire afin de la lumière de cette triste affaire.

Pour la Coalition Guinéenne de la Cour Pénale Internationale, la manifestation des forces vives contre la candidature de Moussa Dadis Camara à l’élection présidentielle de 2010 a enregistré « 150 morts, des dizaines de femmes violées, environ une centaine de disparus, des centaines de blessés, des séquestrations, des arrestations illégales et des dégâts matériels importants ».

Dans leur déclaration lue, par Oumou Salamata bah, la CGCPI exhorte le gouvernement guinéen à allouer une indemnité provisoire aux victimes des massacres du 28 septembre 2009. Et souhaite par ailleurs l’ouverture de ce procès qui n’a que trop duré.

« La CGCPI souhaite que le procès se tienne en Guinée et dans les meilleurs délais. La tenue d’un tel procès permettra de lutter contre l’impunité dans notre pays.

La CGCPI lance un appel au gouvernement guinéen, au comité de pilotage, aux partenaires bi et multilatéraux pour l’ouverture d’un procès juste et équitable dans l’affaire des massacres du 28 septembre 2009 et l’indemnisation provisoire des victimes » rapporte la trésorière de la CGCPI.

Toutefois, souligne-t-elle, la Coalition Guinéenne pour la Cour Pénale Internationale, condamne les déclarations « à caractère ethnique, communautaire ou régionaliste » de qui que ce soit.

Elle exige, dans la même lancée, la libération immédiate des opposants d’un éventuel troisième mandat du président de la République, « illégalement » détenus dans les prisons.

Amara Touré