Pour renforcer la cohésion nationale et aplanir les divergences entres les acteurs politiques guinéens, le réseau des femmes pour la paix, composé des femmes leaders a organisé ce dimanche 1er novembre dans un réceptif hôtelier de Conakry, un plaidoyer afin de prévenir le conflit et préserver la paix, surtout en cette période de turbulence politique dans le pays. Ladite cérémonie a connu la participation des femmes cheffes de Cabinets dont Ramatoulaye Camara, du ministère des droits et l’autonomisation des femmes, la Directrice Générale de l’ANIES Sanaba Kaba et Hadja Mariama Dubreka Camara.
L’idée s’articule autour de l’engagement collectif en faveur des opérations de maintien de la paix en Guinée, émaillé par des violences depuis le lendemain de l’élection présidentielle du 18 octobre 2020.
Dans une déclaration rendue publique ce dimanche, le réseau des femmes pour la paix en Guinée a indiqué « qu’aujourd’hui, le maintien de la paix en Guinée fait face aux défis ethno-stratégiques et égocentriques, sans succès dépend de la participation de tous les guinéens dont l’engagement collectif doit être renouvelé. Nous voulons une Guinée sans haine et sans violence, où les citoyens obtiennent l’égalité des chances à tous les niveaux ».
En prenant exemple aux héroïnes devancières, M’ballia Camara, Hadja Mafory Bangoura, Jeanne Martine Cissé et Loffo Camara, le réseau des femmes compte ainsi préserver et consolider les acquis légués par ses illustres héroïnes.
La plateforme féminine exhorte également aux partis politiques de l’opposition de privilégier le dialogue, car disent-elles même les guerres les plus farouches ont été résolues autour de la table. Pour cela, le réseau promet d’unir toutes les forces et de se mobiliser en faveur du tissu social dans le pays, pour son développement durable.
Dans son intervention, la Directrice Générale de l’Agence Nationale d’inclusion économique et sociale (ANIES), Sanaba Kaba a souligné l’importance de la paix « si on se souvient de la valeur qu’occupe la Guinée en Afrique, nous devons pouvoir assumer notre responsabilité, surtout la responsabilité de la femme guinéenne, comme Hadja Mafory Bangoura et M’ballia Camara a telle cité avant de souligner le rôle majeur de La Guinée en Afrique « La Guinée a toujours servit de bon exemple, nous ne voulons pas ternir l’image de notre pays en aucun cas. Pour toutes ces actions, les femmes ne sont pas restées derrières, elles étaient là pour faire preuves de responsabilité. La guinée a été la terre d’accueil pour des milliers de réfugiés de la sous-régions, la libération de certains Etats du continent du joug colonial» a martelé l’ex ministre des actions sociales.
Dans le même sillage, l’écrivain Nene Moussa Maleya Camara, estime que la Guinée est une famille, comme l’a écrit dans un livre « nous sommes à un tournant très important de la vie de notre pays, l’histoire, la sociologie et la géographie de la Guinée sont les preuves de notre union qui ne datent pas d’aujourd’hui. Actuellement, les gens s’accrochent aux noms de familles pour créer une différence entre les guinéens. Les noms de famille ont été créent pour identifier les gens. Les guinéens différemment des autres, sont des métisses, chacun de nous est le résultat d’une certaine évolution qui peut s’expliquer maintenant » a-t-il rappelé.
Les témoignages en langues du terroir allant de sens de raffermir le tissu social et promouvoir un climat d’entente entre les acteurs politiques guinéens, pour une Guinée unie et solidaire.

Amara Touré