ILLUSTRATION SUCRE

Perçu comme étant une maladie souvent régulière en République de Guinée, le diabète est aussi un facteur de mortalité récurrente chez les personnes, dont l’âge varie entre 18 à 80 ans, causant généralement des conséquences secondaires.   

Le diabète est un trouble de l’assimilation, de l’utilisation et du stockage des sucres apportés par l’alimentation. Cela se traduit par un taux de glucose dans le sang, encore appelé glycémie.

Le diabète correspond à une élévation anormale de la glycémie, définie par le taux de sucre dans le sang. Cette augmentation de la glycémie peut provoquer à plus ou moins long terme des lésions de différents organes, comme les yeux, les reins, les nerfs et les vaisseaux sanguins.

Selon Dr Djibril Camara, généraliste dans une clinique privée à Kobaya, quand on mange, le taux de sucre dans le sang augmente, les glucides sont alors transformés essentiellement en glycose. Le pancréas détecte l’augmentation de la glycémie. Les cellules bêta  du pancréas, regroupées en amas appelés îlots de langerhans, sécrétant de l’insuline.

L’insuline fonctionne comme une clé, elle permet au glucose de pénétrer dans les cellules, dans les tissus adipeux et dans le foie où il va pouvoir être transformé et stocké. Le glucose diminue alors dans le sang.

Pour savoir si on a du diabète, un dosage de la glycémie est pratiqué en laboratoire d’analyses médicales. Un diabète est avéré lorsque la glycémie à jeun est égale ou supérieur à 1,26g/l a deux reprises ou égale ou supérieure à 2g/l à n’importe quel moment de la journée.

Pour Dr Camara, il existe deux types de diabète, on distingue principalement deux types de diabète : il s’agit de diabète de type 1, qui touche environ 6% des diabétiques et le diabète de type 2 qui en touche 92%.

Les autres types de diabète concernent les 2% restants (MODY, LADA ou prises de médicaments). Le diabète de type1, appelé autrefois diabète insulinodépendant (DID), est habituellement découvert chez les personnes jeunes, enfants, adolescents ou jeunes adultes. Les symptômes du diabète de type1, les symptômes sont généralement une soif intense, des urines abondantes, un amaigrissement rapide.

Donc, ce diabète résulte de la disparition de la cellule bêta du pancréas entrainant une carence totale en insuline.  L’organisme ne reconnait plus ces cellules bêta et les détruit (cellules bêta sont détruites par des anticorps et des cellules de l’immunité, les lymphocytes, fabriquées par l’organisme).On dit que le diabète de type1 est une maladie auto-immune.

Pour toutes sortes de maladies, il y a une cause, les causes du diabète de type1, on ignore pourquoi cette destruction des îlots de langerhans se produit, pourquoi chez certains personnes et pas chez les autres.

Le diabète et hérédité, le poids de l’hérédité selon qu’il s’agit du diabète de type1 ou du diabète de type2. Lorsque l’un des deux parents est diabétique de type2, le risque de transmission à la descendance est de l’ordre de 40% et si les deux parents sont atteints, le risque grimpe à 70%. Dans le diabète type1, le risque se situe entre 4 et 8%, plus précisément 8% si le père est diabétique, 4% si c’est la maman, mais 30% si les deux parents le sont.

Il est donc utile de se construire un arbre généalogique pour repérer les membres de sa famille diabétiques et connaitre son patrimoine génétique. Le type2 apparaît  généralement chez les personnes âgées de plus de 40 ans.

Dans le diabète de type2, autrefois appelé non insulinodépendant (DNID), le processus est différent de celui du diabète de type1. Deux anomalies sont responsables de l’hyperglycémie.

Pour Dr Djibril Camara, le diabète type2 est traité dans un premier temps  par des mesures hygiéno-diététiques, puis on a rapidement recours à des traitements antidiabétiques oraux ou injectables dont l’efficacité n’est optimale que s’ils sont associés à une alimentation équilibrée et à  une activité physique régulière.

Etant une maladie évolutive, après l’augmentation progressive des antidiabétiques, escalade thérapeutique, des injections d’insuline seront proposées en complément en insuline qui sera très important.

Le but du traitement dans les deux types de diabète est de normaliser la glycémie, les hyperglycémies répétées et prolongées entraînent à long terme une altération des nerfs et des vaisseaux sanguins présents dans tout le corps. Ce sont les complications du diabète qui peuvent se traduire par une cécité, des atteintes des pieds pouvant conduire à des amputations, des infarctus et des accidents vasculaires cérébraux, des troubles de l’érection ou une insuffisance rénale.

En conclusion, les deux principaux types de diabète, sont des maladies différentes, mais caractérisées par un excès de sucre dans le sang et doivent être prises au sérieux et traitées efficacement. Car, il n’y a pas de petits diabètes  ou plus graves que d’autres.

Ibrahima Sory Bangoura