Diplômée en licence 1 à la Faculté des Sciences et de Langage à l’Université Général Lansana Conté de Sonfonia depuis 2013 et distributrice des boissons à la SOBRAGUI, elle voue inlassablement sa passion et sa détermination afin d’avoir une vie indépendante vis-à-vis de ses parents .
Connue pour son franc parlé et sa rigueur dans le travail, Mama Aissata Conté, est une jeune dame battante et courageuse qui évolue dans la vente des boisons gazeuses SOBRAGUI à Dixinn. Agé de 28 ans, célibataire, elle compte aller très loin  pour être indépendante. Ce natif de Gbéréyé  M’ Bafila, dans la préfecture de Forécariah ne veut plus rester bras croisés. Elle nous parle de son ambition et de ses difficultés dans ses activités.
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Nrguinee.net: il y a un certain moment, vous exercez cette activité. Qu’est-ce qui vous a motivé à la pratiquer? 
Aissata Conté: Parce que, je n’en peux plus rester à la maison tous les jours, assise avec les bras croisés, c’est pourquoi j’ai opté ce métier qui me rend toujours fière devant ma famille et mes amis. En plus avec ce métier  de distributeur  me permet de subvenir à mes propres besoins.
Selon vous, la notion de l’égalité entre les hommes et les femmes, vous inspire quoi ?
Cela a beaucoup de sens pour nous, parce que tout ce que l’homme peut faire les femmes aussi peuvent le faire et sans complexe. Parce que, avant c’est des hommes qui faisaient tout pour  la maison une fois mariée. Mais de nos jours, tel n’est pas le cas. La femme fait beaucoup à la place des hommes, il y a des femmes qui ont leurs maris couchés à la maison et qui ont des charges des enfants. Est-ce que cette femme va rester bras croisés sans rien faire pour ces enfants qui sont leur avenir ? Donc, c’est pour vous dire, que la femme est très utile dans la vie d’aujourd’hui.  Pour moi, il y à l’égalité entre les hommes et les femmes et on espère leurs dépasser à la longue au fil du temps.
Avez-vous un conseil à donner aux autres femmes qui sont à la maison sans rien faire?
Je demande à toutes les femmes du monde entier particulièrement aux braves femmes de mon pays, la Guinée de sortir de l’ornière  et se battre pour le bien de leurs enfants et pourquoi pas de leurs foyers. Car, la femme est appelée à se battre dans le bon sens pour réussir  dans la vie. Il ne suffit pas seulement d’être une femme ministre, directrice, secrétaire, ambassadrice pour ne citer que cela. Mais, il faut être seulement une femme battante, déterminante, engagé, sérieuse et surtout soucieuse de l’avenir de ses enfants et de sois-même.
Donc, j’invite les femmes à se lever  et se battre pour leur émancipation. Aussi de ne pas rester à l’attente de son époux à tout moment, une femme dynamique vienne toujours en aide de son époux. Alors les braves femmes de la Guinée soyons unies et conjuguons le même verbe pour prouver aux hommes tout ce que femme veut Dieu le veut.
Je ne demande pas de vous prostituer, mais sortez quand même et voir comment le monde d’aujourd’hui évolue avec les femmes. A présent, les femmes  sont au premier rang. Alors pourquoi pas nous les femmes guinéennes. Sortons et travaillons pour notre propre bonheur, car seul le travail paie.
Quelles sont les difficultés que vous rencontrez  sur le terrain?
Les difficultés sont énormes sur le terrain, mais par la grâce de Dieu on s’en sort pas mal. Sinon nous souffrons énormément, parfois  nous sortons, mais les clients n’achètent pas et surtout avec la conjoncture actuelle, les choses sont très compliquées. Tout le monde pleure en Guinée, alors que faire. On peut sortir toute une journée sous le soleil ou sous la pluie sans rien avoir avec nos clients. Mais, quand même avec le temps ça ira, c’est mieux comme ça pour ne pas rester  à la merci des autres, je préfère rester sous le soleil en longueur de journée pour être autonome.
A quoi représente pour vous le mois de mars, qui est votre mois ?
Le mois de  mars, c’est une journée internationale pour toutes les femmes du monde particulièrement aux femmes courageuses de la Guinée. Donc, ce mois de mars nous allons la célébrer avec honneur et joie, parce que, c’est une fois dans l’année. Le 8 mars, c’est comme on nous donnait notre liberté pour s’épanouir dans la tranquillité et pourquoi  pas dans la paix.
Vous avez peut -être des projets pour le futur ? 
Oui, j’ai des projets, si Dieu m’accorde une longue vie. Tel que construire une école, parce que, ‘’quiconque construit une école à fermer la route  de la prison’’ disait l’autre, mettre l’orphelinat pour les enfants pauvres et surtout venir en aide aux enfants qui sortent pour vendre. j’en est plein de projets si Dieu me donne longévité.
Un mot de remerciement ?
Je remercie le site nrguinee.net qui ne ménage aucun effort pour la promotion de la presse en ligne en République de Guinée et je remercie toutes les femmes du monde, mais surtout  les femmes de mon pays. Car, une femme doit se battre et être courageuse, car le nom de notre pays  la Guinée sous-entend en soussou la femme. Autant dire qu’on a la volonté d’y parvenir à nos ambitions les plus profondes.
Ibrahima Sory Bangoura