L’occupation des différentes passerelles par les vendeurs à Conakry et le refus de les emprunter par les citoyens constituent de nos jours un véritable problème dans la capitale. Plusieurs actes incivils sont commis volontairement par certains concitoyens, sans pour autant tenir compte de ses conséquences hors normes.
Pour apporter une correction à cet état de fait, la mairie de Matam a pris son bâton de pèlerin pour déguerpir ces chaussées en vue d’assurer la bonne marche des piétons. Le constat est patent depuis un certain nombre de jours lorsque les autorités communales de Matam se sont mises à l’œuvre pour déloger les occupants de ces différentes passerelles, jadis submergées par les vendeurs.
Bien avant cette opération de déguerpissement par la mairie de Matam, on observait une pléthore permanente des vendeurs çà et là, empêchant continuellement les piétons de se bien mouvoir. De Madina à Bonfi en passant par Kènien et la passerelle de la carrière, l’atmosphère reste plus ou moins embarrassante pour les piétons. Ce qui a d’ailleurs permis aux élus de Matam de passer à la vitesse supérieure «en permettant aux passants de circuler aisément».
Interrogé sur la question ce mardi 30 mars, le Secrétaire général de la Commune de Matam, Mamady Nabé, s’est plutôt penché sur la mentalité de certains citoyens à agir ainsi. « Le guinéen, ce n’est pas facile. Franchement, ce sont nos parents et même nous en tant que cadre qui sont chargés d’orienter ces citoyens qui n’ont pas été à l’école, qui ne savent ni lire ni écrire. Nous acceptons parfois de laisser les ponts pour traverser sur l’autoroute par paresse ou par fatigue. C’est une question de mentalité, d’éducation et de civisme. Chacun en ce qui lui concerne doit pouvoir se déployer pour ramener les citoyens à comprendre que ces passerelles sont faites pour traverser », déclare-t-il.
« C’est un plaidoyer que je voudrais les faire, les demander de bien comprendre que les techniciens qui ont réalisé ces ouvrages ne l’ont pas fait de façon fortuit. Il a été fait pour sécuriser leurs vies, dit-il. Je leur demande humblement de continuer d’utiliser ces passerelles, cela permet non seulement à sécuriser leurs vies et leurs biens, mais ça permet aussi à faciliter la fluidité dans la circulation et renforcer le civisme », a conseillé le secrétaire général de la Commune de Matam.
En dépit de son importance, les passerelles servant de passage pour les piétons sont malheureusement peu utilisées par certains concitoyens au risque d’encourir éventuellement aux accidents de la circulation ou entraver la bonne marche de la sécurité routière.
Amara Touré