‘’Nous allons beau modernisé les choses, mais nous-nous oublierons jamais nos repères. Et les repères de la presse  reste toujours la presse imprimé’’, dixit  Alpha Abdoulaye Diallo, président de l’Association Guinéenne des éditeurs de la presse indépendante (AGEPI).
A l’instar des autres pays, la Guinée célébrera la journée internationale de la presse le 3 mai 2021. A l’occasion, le président de l’AGEPI a accordé une interview à notre rédaction.
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Nrguinée : Parler-nous de la liberté de la presse en République de Guinée ?
Alpha Abdoulaye : C’est un champ très vaste, la liberté de la presse en République de Guinée s’exerce depuis la colonisation, c’est vrai qu’à un moment donné cette liberté  a été  placé dans une situation qui fait qu’ à l’époque,  le journaliste  était censé de donner la voix du maitre, mais à partir  des années 90 avec l’avènement de la loi fondamentale  la liberté de la presse a exercé et a pris une grande dimension avec l’avènement de la presse privée,  cette liberté d’expression a permis au pays  d’assoir les fondements de sa démocratie qui est en construction actuellement.
Aujourd’hui, il faut dire qu’avec la liberté de ton, nous mettons sur la place publique les critiques et les révélations. Nous pouvons dire que la liberté de la presse est effective dans ce pays même si quelques part nous connaissons les difficultés liées notamment à l’application de la loi L 002 qui garantit la liberté de la presse dans ce pays.
Vous êtes président d’une Association de la presse. Dites-nous comment vous travaillez avec les autres associations ?
On est en synergie avec toutes les associations en République de Guinée, l’AGEPI étant la première la plus  ancienne. L’AGEPI constitue toujours la colonne vertébrale, même si depuis l’avènement de la presse audio-visuel nous ne pouvons plus dire qu’on est leader sur le terrain. Mais, l’AGEPI reste cas même une référence compte-tenu de son ancienneté et de son expérience de ces membres.
Où vous en  avec  les journalistes emprisonnés  à la maison centrale de Conakry ?
Avec les journalistes qui sont en détention, nous avons actuellement que deux journalistes, il s’agit de Bah Ibrahima Sadio et Amadou Djouldé Diallo qui sont tous des journalistes sportifs. Mais également des journalistes  citoyens, parce que Amadou Djouldé Diallo, est le président de la Section de l’Association Sportive international en Guinée, il est aussi journaliste citoyen. Mais, les délits qu’il commet sont des délits par la voix de la presse et  c’est pour cela  les associations réclament sa libération pire et simple ainsi que celle du journaliste sportif Ibrahima Sadio Bah.
La République de Guinée vient d’être classée 109ème sur le plan international, quelle est votre avis ?
Nous avons accueillie avec ferveur ce classement, parce que nous estimons qu’à chaque fois que notre pays fait un pas c’est tout le monde qui gagne,  et  comme vous le savez le classement de reporter sans frontière constitue une sorte de carte d’identité  du pays. Mais à la fois une carte d’identité pour la presse, aussi  carte d’identité pour les autorités guinéennes.
C’est-à-dire pour ceux qui exercent  la puissance publique, il est vrai que ce classement intervient à un moment où pour la première fois, depuis près de deux décennies des journalistes en détention. Mais, il faut savoir que ce classement est un classement qui ne tient compte que de la période 2020. Cela voudrait dire que le placement en détention de Bah Ibrahima Sadio et Amadou Djouldé Diallo vont avoir un impact sur le classement de l’année prochaine. Ça c’est de facto, mais nous appelons cas même la presse guinéenne, les membres des associations  a toujours continuer à travailler avec leurs boussoles qui est éthique et la déontologie  et aux autorités guinéennes  à faire en sorte que désormais qu’on n’applique pas du tout sur  la suber-criminalité quand il s’agit du délit de presse,  mais que l’on applique le contenu de la loi L 002 portant liberté de la presse en Guinée, c’est cela qui va honorer  et aider le pays à améliorer à bien scorer  au niveau de reporter sans frontière.
Parler nous de la nouvelle équipe de la Haute Autorité de la Communication (HAC)
Cette équipe, est une équipe que nous avons bien accueillie, pourquoi. Parce que ce sont les représentants de la presse guinéenne. Le président Yacine Diallo pour la première fois nous avons en lui quelqu’un qui connait très bien presse privée, mais également qui a été un patron des médias publics. Donc, nous considérons que c’est un professionnel qui maitrise parfaitement la presse guinéenne. Beaucoup critique de faite que le président de la HAC est nommé par le président la République, il faut dire qu’il a une particularité pour le cas Yacine Diallo. M. Yacine Diallo  a été d’abord le choix des principales associations de la presse guinéenne  et nous avons été  très  heureux de la confirmation de ce choix par le décret du président de la République. Pourquoi, parce que, nous disons pour qu’il soit un changement, il faut qu’il soit une sorte de synergie  entre les associations et les membres de la HAC. C’est ceux qu’il fait que depuis son arrivé en si peu de temps il a commencé à faire des reformes et je crois que la date du 3 mai sera l’occasion de mettre sur la place publique l’une de ces meilleurs reformes, c’est-à-dire  la délivrance de la carte d’identité de presse, c’est-à-dire la carte de presse qui sera pour la première fois de livré à tous ceux qui sont des journalistes et des techniciens de presse dans ce pays. Et ça c’est une première innovation, pour quoi, parce que depuis la création  de CNC qui est devenu la HAC  il y a quelques années, il n’y avait jamais eu une telle action qui visait à identifier tous les journalistes et les techniciens de presse en même temps. Si vous avez bonne souvenance, dans ancien temps, les journalistes de la presse publique n’avait pas besoin de ce présenter une carte de presse de la HAC. Mais à partir de maintenant  la carte qui sera détenu par les journalistes du privée sera la même carte détenu par la presse publique. Donc, ça c’est innovation que nous accueillons. Mais comme c’est lui qui dirige la HAC nous voulons qu’il innove d’avantage pour permettre à la presse guinéenne de rester unies, mais également de promouvoir une image d’une presse qui règne dans la sous-région  et à travers le monde.
Aujourd’hui la presse écrite tend à disparaitre en République de Guinée, votre avis ?
Je dis que c’est un vend qui passe. Pourquoi, parce que, la presse imprimé est la situation qui se présente en Guinée n’est pas une situation particulière à travers le monde la vente des journaux a chuté, à travers le monde le journal n’est plus le principale média. Pourquoi, avec l’avènement de la nouvelle technologie et la promotion internet, les médias imprimés sont obligés aujourd’hui de suivre le vend. C’est-à-dire en créant les sites web pour ce faire connaitre  et c’est un nouveau choix éditorial qui s’impose à la presse imprimé, mais ce n’est ni un coup de s’amorce, ni un  coup fatal contre la presse imprimé, il faut s’affirmé, croire et s’adapter. Pour quoi, parce que tant la chose écrite vivra les journaux vivront. La preuve, l’avènement de la Radio et la Télé n’ont jamais effacé le pouvoir de la presse imprimé. C’est ceux qu’on appelle la presse professionnel et c’est la véritable presse, c’est la vraie école, à mon sens l’évolution de la presse, est comme l’évolution de l’humanité, nous allons beau modernisé les choses, mais nous-nous oublierons jamais nos repères. Et les repères de la presse quel qu’elle soit reste toujours la presse imprimé.
Votre message
C’est dur que pour le moment dans les années avenir il faudrait que la presse continue à faire son travail de critique mais aussi son travail d’éducation et son travail de promotion de la démocratie dans ce pays. C’est la raison d’être dans la presse, éduqué, cultivé, aussi contribué aux divertissements.
Ibrahima Sory Bangoura