Dans le souci de rendre l’administration publique guinéenne performante dans laquelle la déontologie et l’éthique sont le socle d’une meilleure  gouvernance, le ministère de la fonction publique et travail à travers le Centre de perfectionnement administratif a tenu ce mercredi 30 juin en son sein, une formation sur «  la déontologie et l’éthique du service public » entre les fonctionnaires des différents départements notre pays.
Afin de combler la lanterne des participants, il a été question d’aborder les thématiques axées sur : la différence entre l’éthique et la morale,  la notion de droit, de la constitution, la proclamation, les traités internationaux, la loi (loi organique et loi ordinaire),  l’acte administratif et l’hiérarchie des normes de droit.
Il s’agit en effet d’outiller les cadres de l’administration publique sur les valeurs cardinales que repose sur la bonne marche de l’administration publique. Cependant en tenant compte des normes, la déontologie relève d’une pratique professionnelle, tandis que l’éthique relève d’un positionnement personnel.
Dans sa présentation, le formateur Lancinè Keita a mis en lumière l’interaction entre la déontologie et l’éthique. « La déontologie s’applique au monde professionnel en établissant une série de règles et de devoirs auxquels sont soumis les membres d’une même activité professionnelle ou d’un corps de métier établit les fondements des devoirs professionnels en fonction de la morale » a-t-il expliqué de passage.
Dans cette configuration, M. Keita a rappelé le parallélisme des formes en matière de décision administrative.  » Lorsqu’on nomme quelqu’un par un arrêté, il doit également être limogé par un arrêté » dit-il avant d’ajouter « l’acte administratif, se défini comme étant un acte juridique fait dans le cadre de l’administratif et dans un but d’intérêt général. Exemple, note de service, circulaire et décision ».  souligne Lancinè Keita.
Faut-il rappeler que la loi L025/AN du 03 juillet 2018 portant organisation générale de l’administration publique stipule que «  le fonctionnaire doit servir dans le but d’intérêt général ».
Selon Souleymane Diallo, du Ministère de tourisme «  cette formation vient à point pour renforcer les capacités opérationnelles des agents de l’Etat. Je suis heureux  d’être là aujourd’hui, sachant que ces notions viennent combler certaines lacunes dont j’ignorais ».
Durant quatre heures, le formateur et les participants ont largement partagé et échangé sur les biens fondés des règles qui régissent l’administration publique guinéenne.
Amara Touré