Dans la dynamique du dialogue inclusif pour une transition réussie et apaisée, le Comité national du rassemblement et du développement (CNRD), réuni autour du lieutenant-colonel Mamady Doumbouya, s’est entretenu également avec les professionnels de la presse ce lundi après-midi 20 septembre au Palais du peuple de Conakry.
Il était question d’exposer tour à tour les problèmes qui assaillent le métier du journaliste en Guinée avant de faire des propositions permettant d’exercer à toute indépendance le métier de presse dans notre pays.
Ils étaient plus d’une centaine de personnes à prendre part à cette concertation avec les nouvelles autorités (CNRD) afin de trouver les voies et moyens pour assurer le bon fonctionnement dans ce secteur de collecte, de traitement, de diffusion et de stockage des informations.
A l’entame, le secrétaire général du département de l’Information et de la Communication, Mohamed Condé a rappelé le vandalisme auquel le département et ses structures démembrées (la RTG2, le journal Horoya, la radio rurale) a subi depuis la nuit du coup d’Etat du 5 septembre dernier.
Tour à tour, plusieurs intervenants, au nom des différentes associations, se sont exprimés pour plaider l’assistance du gouvernement, notamment  sur : les réformes au sein de la Haute autorité de la communication (HAC), l’amélioration des subventions, la réhabilitation du journal Horoya, la RTG Boulbinet, le perfectionnement de la RTG Koloma, la mise en place des contrats de travail pour tous les organes de presse, la promotion des langues locales, pour ne citer cela.
A la sortie de l’audience, Amadou Tham Camara, président de l’Association guinéenne de la presse en ligne (AGUIPEL), a décrit la nature des débats. «Le CNRD a demandé à la presse de dénoncer les pratiques de corruption, ce qui est quand même un gage de beaucoup de volonté de donner assez la liberté à la presse. Nous avons demandé de laisser pour les journalistes de vaquer à leurs occupations au delà des heures du couvre-feu, cela a été acquis. Tous les journalistes peuvent circuler pourvus qu’ils soient minus de leurs cartes de presse, s’ils sont sur la moto, ce n’est pas le motard qui peut passer, mais c’est eux qui peuvent passer. Les discussions ont été très fructueuses et ils ont pris bonne note, non seulement aider la presse à avoir une nouvelle maison de presse. C’est des doléances qu’on a posé et voir les conditions dans lesquelles la presse travaille en Guinée, mais surtout dans la sécurité. Ils ont pris l’engagement que la sécurité sera assurée et que les journalistes peuvent exercer en toute liberté» a laissé en entendre le président de l’AGUIPEL.
Amara Touré