Impitoyablement fusillé à bout portant ce samedi, 19 février sous les regards à la fois furieux et tristes de ses enfants Seydou (12 ans) et Samba (10 ans), le propriétaire Oury Diallo du restaurant ‘’la Guinée ou le coin de la jeunesse’ a succombé à ses blessures très tôt à 9 heures à l’hôpital Donka à Conakry.                                          Un crime ignoble et crapuleux qui s’est produit dans les locaux de son restaurant sis au marché d’Enta Nord à quelques mètres menant à la transversale T6.    Selon les informations recueillies à chaud, les bandits au nombre de cinq étaient arrivés au bar-restaurant vers 1 heure 40 mn lorsque le tenancier se préparait à regagner son domicile avec ses enfants ; car, les produits notamment le café au lait, la pomme de terre bien assaisonnée, le sandwich, le haricot et d’autres aliments qu’il livre aux clients étaient déjà finis. Ce qu’il aurait calmement expliqué aux visiteurs tandis que ceux-ci était animés d’autres ambitions cette nuit tardive de ce samedi noir pour le jeune Oury (la quarantaine) marié et père de six enfants dont le premier, une fille n’a que ses 14 ans.                                                          Malgré les explications compréhensibles de Oury, un des malfrats aurait foncé vers le comptoir engageant ainsi des coups de poing.                                                              Et, Oury étant physiquement plus fort et bien arrêté aurait réussi à terrasser ce premier malfrat. Les autres qui suivaient la scène ont aussi tôt commencé à tirer des balles sur le pauvre tenancier. Selon le petit Seydou Diallo, son papa aurait proposé de l’argent aux bandits. Ce qu’ils auraient refusé en intimidant qu’ils étaient venus l’éliminer. Malgré son jeune âge, le petit Seydou s’était courageusement jeté sur l’assassin de son père trempé dans le sang. C’est après avoir accompli leur sale besogne que les malfrats se sont enfui sans toucher à quelque objet que ce soit.  Alerté vers 2 heures du matin, le concessionnaire Alpha Oumar Touré qui l’hébergeait depuis plus de cinq ans à embarqué notre Oury grièvement atteint pour le CHU de Donka où il rendra l’âme au petit matin.                                                       A noter toutefois que l’annonce de la mort du jeune Oury a plongé toute la bande Nord-Est de la commune de Matoto dans une consternation sans bornes. De Sangoyah à Tombolia en passant par Kissosso, Sankoumbayah-Fassa, Wassa-Wassa, Sonfonia, Béréteyah, Yattaya etc… sans compter la paralysie du grand marché d’Enta, toutes et tous s’étaient puissamment mobilisés pour un dernier hommage à l’enfant de Koin (Tougué).     De la maison mortuaire ce samedi au cimetière où Oury a été inhumé en passant par la mosquée du centre, les imams des différentes maisons de Dieu ont magnifié la courtoisie, la générosité, le respect de l’autre et son humanisme envers tout le monde. Selon l’imam rathib qui a prié sur le corps, Oury n’était ni peulh, ni Soussou, ni forestier, ni malinké. Mais, il était tout couvert un homme de Dieu qui a su très tôt se frayer le bon chemin. Celui d’être et de rester soudé à ses semblables. Tous les témoignages recueillis sont allés dans le même sens.  Oury Diallo dont il s’agit n’était pas pour autant nanti. Il n’avait pas d’argent, encore moins chef. Seulement il était courageux, assidu et surtout attaché à son travail de restaurateur où il partageait son avoir avec les clients. Et, ce avec tout le moment.                                                Diallo Oury, paix à ton âme et que la terre te soit légère. Que Dieu, le tout puissant Allah t’accueille dans son paradis.

Amin.

 Amara Soufiane Touré