En menant ses recherches sur le parcours migratoires, leurs patronymes et jusqu’aux origines du peuple soninké, l’auteur Ladji Fodé Moussa Nabé/ Diagana dresse l’histoire naturelle du peuple soninké, aujourd’hui éparpillé entre plusieurs pays de l’Afrique de ouest.

Paru aux éditions Harmattan-Guinée, l’ouvrage retrace une succession migratoire et de transhumance du peuple soninké, connu sous le nom de sarakollé au Sénégal, de Marakha ou Dafing au Mali.

Dans son allocution, le septuagénaire  a dressé de manière succincte l’origine et le parcours migratoire du peuple soninké. « Selon Germain Geterland et Diarra Sylla dans leurs ouvrages, l’empire du Ghana, le Ouagadougou et les traditions du yeréré, les recherches de l’égyptologue Adama Dramé, relayés par les propos de Guesserè (griots des soninké).  Soninké signifie habitant de soni, ce mot est le démunitif  d’assom, une ville située sur les berges sur haut Nil. Selon toujours ces mêmes sources, partis de l’Asie mineure, après plusieurs migrations qui les conduisirent successivement en Arabie puis en Egypte où ils occupèrent les positions de prince dans les hautes sphères pharaoniques. Traversant dune et montagnes rocheuses, nos aïeux soninké virent s’établir dans l’empire du Ghana, premier empire ouest-africain qui exista de 2è au 13è siècle qui eut pour capitale Koumbi Saleh » a indiqué Ladji Fodé Moussa Nabé/ Diagana.

Cependant, après avoir fait ces périples, les soninkés virent se sédentariser dans les plaines du « Woula-Daa », au pied des derniers contreforts des chaines montagneuses du Foutah Djallo. A titre d’exemple, l’auteur a cité le combat d’un érudit philanthrope Soninké de cette contrée qui consacra sa vie entière à donner un sens à celle d’autrui.

Dans cette logique, il n’a pas manqué de dire certains patronymes du peuples soninké dans son ouvrage, à savoir : les Cissé, Dramé, Baro, Nimaga, Diagana,  sylla, Touré, Gassama etc.

Ce chez d’œuvre à l’allure d’un livre d’histoire, comporte 196 pages repartis en 10 chapitres.

Amara Touré