la Guinée, en matière de liberté de la presse, fait un bond qualitatif, gagnant ainsi des points, dans le tableau de Reporters Sans Frontières.

Cette année, la Guinée occupe pour le compte de l’année 2022 la 84ème place sur 180 pays classés, avec un score de 59.82 pour cent. En 2021, le pays était classé 109ème sur 180 pays.

Reporters Sans Frontières semble faire un parallèle entre la junte et le régime d’Alpha Condé.

« Durant la présidence d’Alpha Condé (2010-2021), les autorités tentaient régulièrement de censurer les médias critiques du pouvoir. Depuis l’arrivée au pouvoir d’un gouvernement de transition, la situation semble s’être apaisée et le Premier ministre s’est engagé, lors d’une rencontre avec RSF, à défendre la liberté de la presse dès sa prise de fonction. Le manque de visibilité incite tout de même les journalistes à la prudence » lit-on dans la Fiche Pays.

En Guinée, faut-il le reconnaitre, sous cette junte, aucun journaliste n’est détenu ou devant les Tribunaux. Mais cela n’empêche RSF de se montrer plus prudent.

Le pluralisme des médias est bien réel en Guinée et les journalistes jouissent d’une certaine liberté de ton. Le nouveau régime de transition installé depuis le coup d’État de septembre 2021 est attendu au tournant sur les questions relatives à la liberté de la presse » écrit RSF.

Quelques mois après sa prise du pouvoir, le président de la Transition, Mamadi Doumbouya, a logé la Maison de la Presse de Guinée dans un bâtiment public. Même si les méthodes de retrait sont questionnées par certains hommes de médias, ceci exprime la volonté de la junte à établir des relations solides avec ce qui est appelé le Quatrième Pouvoir.