Au Complexe hospitalier d’Agence nationale d’aménagement et d’infrastructures minières (ANAIM), 240 travailleurs soient 150 contractuels s’exercent dans divers départements ou services bien équipés d’appareils modernes. Une brève visite des lieux permet d’apprécier le travail qu’effectuent nombre d’agents évoluant dans les différents services que sont le service médico-interne, le service médico-chirurgical et le service technique médical. En 2021, le taux de fréquentation en pédiatrie a atteint 15.000 consultations, 1800 hospitalisations soient 4000 passages d’enfants aux services des urgences. Pour atteindre les résultats escomptés, l’administration du Complexe, s’abat sur la formation pour de mise à jour, cherche aussi à étoffer le nombre du personnel de l’hôpital.
On ne le dira jamais assez, le Complexe hospitalier d’ANAIM de Kamsar fait actuellement peau neuve et réalise d’exploits en terme d’accès aux soins. Ce qui revient à dire que ce Complexe fonctionne aujourd’hui à la satisfaction de la population riveraine et toutes les sociétés évoluant dans le corridor Nord-Ouest de la Région de Boké.
Et pour l’approche du travail dans ce Complexe, nos reporters ont rencontré les différents chefs de services dans leurs unités pour connaitre la mission assignée à chaque service et son mode fonctionnement.
Au prime à bord, M. Christophe Dancourt, médecin-chef adjoint en fonction depuis 2020, dévoile ces services qui fonctionnent 24h/24. En pleine rénovation et extension, ce Complexe commence par la création d’un nouveau bâtiment qui va servir à la réception hospitalière ; ensuite, un pavillon tri qui gérera les épidémies comme il en avait, il y a quelques mois.
Du point de vue travail, poursuit M. Christophe, l’hôpital est scindé en trois gros services à savoir : le service médico-interne, le service médico-chirurgical et le service technique médical.
Le service médico-interne comprend le département des urgences, de la pédiatrie, de l’urgence pédiatrique et la médecine, de médico-chirurchicaux, de l’anesthésie, de la réanimation, de la chirurgie orthopédique et la chirurgie viscérale ; et les techniques diagnostics dont la pharmacie, le laboratoire et la radiologie. Au niveau des techniques de radiologie, il y a un scanner. ‘’On n’est en pourparlers pour l’acquisition d’un autre appareil de la dernière technologie, un IRM’’.
Parlant des travaux de réalisation, M. Dancourt rassure de la mise en place d’un service de dialyse dans les mois prochains avant de mettre l’accent sur le taux de fréquentation qui, pour lui, semble être débordant. ‘’L’hôpital ANAIM embrasse tout le bassin de la Région de Boké et reçoit énormément des gens de ce bassin surtout au niveau des services chirurgicaux, de gynéco-obstétrique. Beaucoup de femmes viennent accoucher dans ce Complexe surtout que l’accouchement est gratuit’’.
A propos des infections (maladies), le paludisme occupe la tête du peloton et se manifeste essentiellement en période des pluies. En cela, il faut ajouter d’autres maladies infantiles et beaucoup d’accidents. Le médecin-chef précise ‘’depuis quelques temps, on enregistre des cas d’hypertension, entrainant des problèmes neurologiques avec des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Au niveau de la cardiologie, le service commence à avoir beaucoup d’infarctus’’.
GESTION DE LA COVID-19
Disons qu’en période de cette épidémie, un comité a été mis en place pour gérer cette nouvelle pandémie. Aussi, une zone de tri a été créée au sein de l’hôpital où les gens supposés être atteints de la maladie, étaient questionnés par un infirmier suivi de prise de température. Et en fonction des réponses, soit ils étaient mis dans une salle d’isolement où ils étaient vu par un médecin qui pouvait juger qu’il n’y a pas un signe de COVID. En ce moment, ils pouvaient partir à l’hôpital soit il y a des signes de COVID, alors on faisait un prélèvement et s’ils avaient besoin de soins urgents, ils étaient traités ici puisqu’il avait des lits d’hospitalisation pour la prise en charge. Faut-il rappeler que le comité avait à sa disposition, un appareil PCR et tous les tests rapides misent en place par le gouvernement. Ainsi, les gens qui étaient positifs au COVID, étaient renvoyés à Kassapo pour Boké ; d’autres par contre étaient traités dans un centre mis en place à Kamsar.
En terme de difficultés, le médecin-chef note que ces difficultés se résument à la croissance galopante de la population. ‘’Ce qui nous oblige à bien anticiper à faire toutes les demandes de matériels dont on a besoin notamment la demande de réactives puisqu’on utilise beaucoup de produits’’.
SERVICE DES URGENCES
Pour Dr Ansoumane Soumah, chef du Département urgence, c’est la porte d’entrée de l’hôpital où les patients sont reçus et hospitalisés avant d’aller acheter de bons. Ceux-ci sont de la catégorie de la population et des ayant droits de la Compagnie des Bauxites de Guinée (CBG). D’autres patients des sociétés minières privées sont prises en charge parce que liées par un contrat avec l’ANAIM. Ce qui revient à dire que tous les patients examinés, ont leurs dossiers à travers lesquels, on indique s’ils doivent être hospitalisés ou pas. Cela est d’ailleurs mentionner sur leurs fiches d’observation bien avant les premiers soins. A travers le scanner ou la radio, les patients vont leur bilan paraclinique avant d’être orientés dans les services spécialisés pour leur traitement. Actuellement, il y a deux salles dans ce Département. Une salle pour les urgences médicales où les enfants sont pris en charge ; et une autre pour les urgences traumatiques (les accidents).
MEDECINE GENERALE
Comme son nom l’indique, la médicine générale s’occupe de tous les cas confondus, nous rapporte Mme Joséphine Camara, médecin généraliste. ‘’Nous travaillons avec le service des urgences qui reçoit les patients hypertendus, ceux souffrant du diabète, du paludisme, de gastrite anthélie…De toutes ces infections, le cas des diabétiques amerde ces spécialistes. Parce que pratiquent souvent le jeûne sans informé le service pour des conseils. Et quand ils arrivent, ils se trouvent dans les hyperhémies avec le taux de glycémie très élevé. Automatiquement, ils sont transférés à la médecine générale pour une prise en charge. Autre grosse difficulté à signaler et qui inquiète, c’est le cas d’accident vasculaire cérébral (AVC), actuellement fréquent à Kamsar.
SERVICE PEDIATRIE
Selon Dr Hizazi Marie Elisabeth, responsable du Département de Pédiatrie, c’est un grand Département qui a la capacité d’accueillir de 54 lits répartis en trois unités : l’unité de pédiatrie générale, l’unité des urgences pédiatriques et l’unités de néonatologie.
Au fait, ce service fonctionne toute la semaine ou 24h/24 avec des activités principales qui sont les consultations externes, les hospitalisations et les travaux de recherche. ‘’Globalement, nos activités se résument à ces trois points’’, signale Dr Hizazi qui devait aussi préciser qu’au niveau de ce service, les agents reçoivent toutes les pathologiques pédiatriques : les nouveau-nés et les grands enfants, des nourrissons. Mais les pathologies les plus fréquentes sont le paludisme chez les grands enfants. Aussi, les pneumopathies, les gastro-anthélie aigues, les infections urinaires, les cardiopathies… autrement, toutes les pathologies sont rencontrées, rapporte Dr Marie Elisabeth qui, optimiste quant à l’atteinte des résultats escomptés, indique le manque à gagner relatif aux ressources humaines. Toutefois, il reste entendu que la capacité du travail est extrêmement importante par rapport au personnel du département de la pédiatrie. En cela, Dr Marie exhorte au renforcement de la capacité des médecins pour la mise à niveau.
Du point de vue matériel, la responsable de la pédiatrie parle de besoins pour son service qu’il faut bien équiper et amélioré ; un service (néonatologie) qui doit être restructuré et fermé c’est-à-dire non accessible aux personnes étrangères pour le bien des nouveau-nés.
Particulièrement en pédiatrie, Dr Hizazi martèle qu’en 2021, 1800 hospitalisations soient 15.000 consultations ont été réalisées. Au niveau des urgences, il y a eu 4000 passages d’enfants au service des urgences crée en février dernier. Pour la région de Boké, c’est un service de référence pour les nouveau-nés où la mortalité est faible puisqu’elle varie entre 2 à 4% par an. Sauf pour les nouveau-nés dont le taux est élevé mais moyenne à la moyenne générale en Guinée qui tourne autour de 25 à 30%. Et dans la sous-région africaine, c’est la même fourchette avec un taux de mortalité de 25 à 40%.
SERVICE CARDIOLOGIE
Dans ce service, Dr Abdel Latif Chouchein précise que son domaine est très complexe. Dans la région de Boké, note-t-il, on s’attaque à la maladie coronarienne qui est beaucoup plus fréquente tout comme l’insuffisance cardiaque en progression et des troubles de rythme. Mais ce spécialiste averti, ne passe par quatre chemins : ‘’ A l’hôpital d’ANAIM, nous avons les moyens de travail performants et des produits efficaces qui n’existent qu’en Europe. Seulement le cas d’AVC commence à inquiéter parce que le service enregistre actuellement beaucoup cas. Ceci, est essentiellement dû à la mauvaise observance des patients ; et le facteur principal des AVC, c’est la tension artérielle que le service essai de bien gérer.
En terme de conseil à donner aux gens qui développent les AVC, Dr Latif recommande aux patients d’observer avant tout, la prévention. Une fois que malade est touché, il est alors pris en charge avec des médicaments puisque le service espère toujours à une récupération partielle. Et le traitement impose la prise en charge d’autres facteurs de risque. D’insister sur la prévention, Abdel Latif conseille à maitriser ces facteurs de risque.
Ibrahima Sory Bangoura