Les médicaments illicites produits et les cliniques clandestines sont deux pratiques qui font des ravages actuellement en Guinée. C’est pour lutter contre ces pratiques nuisibles que les autorités guinéennes à travers le Ministère de la Santé et de l’hygiène publique a convoqué une rencontre vendredi16 septembre au gouvernorat de Conakry. Objectif, établir des stratégies de lutte contre ces pratiques notamment la fermeture des boutiques, magasins et cliniques qui ne répondent aux normes. Ce, pour offrir des soins de qualité aux citoyens. Le lancement officiel des activités de lutte a eu lieu au marché Niger, commune de Kaloum en présence plusieurs personnalités.
Le secrétaire général du ministère de la Santé et de l’hygiène publique, Mohamed Lamine Yansané a fait un resumé sur le motif de la rencontre qui, selon lui consiste à informer largement les autorités du gouvernorat, les mairies, les responsables des quartiers et des marchés sur le déroulement de l’opération de fermeture des boutiques de vente de médicaments et la fermeture des cliniques clandestines.
« On ne pouvait pas commencer ce travail sans faire une vaste campagne de sensibilisation des autorités. Parce que c’est avec leurs concours que l’opération peut se faire dans la sérénité tout en expliquant le bien fondé de cette mesure. Il faut que les populations sachent qu’on le fait juste pour préserver leur santé en leur offrant des soins appropriés avec des produits de qualité. Également, toutes les cliniques qui ne sont pas agréées, seront fermées à partir de cette date sur toute l’étendue du territoire national » dit-il.
Le directeur national de la pharmacie et du médicament, Dr. Oumar Diouhé Bah a rassuré que toutes les dispositions sont prises pour soulager les populations en matière d’acquisition des produits pharmaceutiques en des lieux sûrs et à des prix abordables. Des centres de santé améliorés, des hôpitaux préfectoraux, régionaux publics présents sur toute la Guinée sont dotés des points de vente légaux des médicaments génériques auxquels les populations peuvent s’en appropriées, a confié Dr Bah.
Ça veut dire, ajoute-t-il, le problème ne peut pas se poser à ce niveau. Et parallèlement, plus de 100 agréments sont signés par le ministre de la Santé. Ces agréments sont dôtés aux jeunes qui comptent le plus rapidement possible s’installer à l’intérieur du pays et qui continueront à bénéficier de l’accompagnement du Département en médicament, à leur tour, les vendre aux nécessiteux à des prix dérisoires. Cela va permettre aux populations d’éviter l’auto médication, a noté le Directeur national de la pharmacie et du médicament.
Pour maintenir le rythme, il faudra forcément la participation de toutes et tous principalement les forces de défense et de sécurité, c’est dans cette optique que le Haut commandant de la gendarmerie nationale, Directeur de la justice militaire, Colonel Balla Samoura s’est engagé : » A date, toutes les mesures sont prises sur toute l’étendue du territoire national pour accompagner nos services de Santé pour que cette mesure qui consiste à fermer toutes les boutiques et cliniques clandestines soit effective. Les produits qui seront pris seront emmenés à l’incinération « .
Se réjouissant des acquis déjà enregistrés en un laps de temps, Colonel Balla Samoura a notifié : » L’information que nous recevons maintenant de nos différentes Unités, 90% de ces points de vente sont à présent fermés. Mais cela ne nous empêchera pas de poursuivre notre mission « .
Mohamed Keïta