La sentence est tombée, comme redoutée depuis des semaines, la Confédération africaine de football (CAF) a confirmé le retrait de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) 2025 à la Guinée.
En visite à Conakry, le président de la CAF, le Sud-Africain Patrice Moptsepe a signifié Vendredi 30 septembre au pays de Naby Keita, qu’elle lui retire l’organisation de la CAN 2025. La promesse des nouvelles autorités d’allouer de gros moyens pour que les travaux de construction soient terminés dans les temps n’a visiblement pas suffi à convaincre l’instance.
Une décision qui remonte depuis le mois de juillet, mais le président de la CAF, le Sud-Africain Patrice Motsepe, a fait le déplacement à Conakry pour informer en personne le colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition de sa décision.
Au terme donc de cette visite, le président avait réaffirmé sa volonté d’accueillir la compétition à la date prévue initialement selon une source.
Mais malheureusement La Guinée n’a pas accepté les alternatives proposées par la CAF.
Alors cet ultime refus aura donc scellé la décision de la CAF, qui a annoncé qu’elle rouvrait un appel à candidatures pour les pays hôtes, puis qu’en l’état actuel, les infrastructures et les équipements ne sont pas adaptés ou prêts pour que la CAF puisse accueillir la CAN en 2025 en Guinée a indiqué Patrice Motsepe lors de la conférence de presse.
Il convient de rappeler qu’en 2014, la CAF avait attribué les trois prochaines CAN d’un coup: c’est-à-dire 2019 au Cameroun, 2021 à la Côte d’Ivoire et 2023 à la Guinée. Et après le retrait au profit de l’Égypte de l’organisation de la CAN 2019, la CAF avait décalé le calendrier, attribuant l’édition suivante, en 2021, au Cameroun et celle de 2023 à la Côte d’Ivoire. La Guinée avait alors accepté d’organiser l’édition 2025.
Et l’organisation de cette CAN n’est devenue une priorité politique que très récemment, avec l’arrivée de Mamadi Doumbouya au pouvoir.
Fermement décidé à honorer ce rendez-vous, le colonel Doumbouya après avoir nommé en mars dernier un nouveau comité d’organisation, avait également pris un décret fin août 2022, déclarant l’organisation de la CAN 2025 « d’intérêt national et prioritaire », ce à la veille de l’arrivée de la mission d’évaluation de la CAF.
Mais malgré cette bonne volonté affichée, les travaux de construction ont à peine commencé et la Guinée manque de tout : stades, centres d’entraînements, routes, hôtels.
La situation actuelle vu le retard des travaux n’encourage pas l’instance. La CAF estime que la Guinée ne peut pas se mettre au niveau en 3 ou 4 ans pour accueillir une CAN avec 24 équipes, 24 délégations avec plusieurs autres acteurs.
Alors qui pour reprendre le flambeau ? Le Maroc, candidat malheureux à l’organisation de la CAN 2025 pourrait à nouveau se présenter, et l’Afrique du Sud, qui a accueilli la Coupe du monde en 2010, est apte à recevoir la compétition. L’Algérie pourrait aussi se présenter, ayant mis à jour ses infrastructures sportives en vue de l’accueil du CHAN 2023.
Au cours d’une conférence de presse le 1er octobre à Alger, Patrice Motsepe a annoncé qu’une dizaine de pays avait déjà exprimé leur intérêt. « Ce que je peux vous assurer c’est que nous n’allons pas choisir un pays qui ne soit pas à un niveau adéquat pour remplir nos standards de qualité », a promis le patron de la CAF.
Fatoumata djiwo Diallo