En amorçant ce dimanche, 5 septembre 2021 les premières heures de la prise effective du pouvoir par les forces armées guinéennes sous la conduite éclairée du Colonel Mamadi Doumbouya (jusque-là commandant des forces spéciales), l’une des expressions phares voire marquantes ayant retenu l’attention des Hommes de bonne volonté de notre pays, était bien ‘’ la refondation de l’Etat guinéen’’. Une expression, mais surtout un mot qui renfermait la totalité des maux dont souffrait la quasi-totalité des millions de Guinéens.
Une Guinée pourtant dotée de par la nature, d’immenses richesses du sol et du sous-sol. Disons un pays riche mais dont les habitants sont malheureusement pauvres et plus pauvres. Une pauvreté créée et entretenue par la corruption généralisée, le népotisme, le clientélisme et la paresse savamment créés et entretenus par un laisser-aller sans précèdent dans l’histoire de notre pays.
Sur le plan administratif par exemple, tout était basé sur des affaires (de l’argent, toujours de l’argent) ; ou des relations de parenté. Tout se négociait même pour avancer en grade ou échelon.
Un pauvre fonctionnaire par exemple devait débrousser de l’argent quel que soit la rentabilité ou la durée de service de l’intéressé pour se faire avancer en grade ou échelon.
Pire, de la base au sommet, il n’y avait plus de confiance entre les éléments d’une même corporation. Ce dysfonctionnement était remarquable partout et dans tous les services de l’administration publique. De Conakry jusque dans les collectivités et, ce, au vu et au su de toutes et de tous. Comme pour dire qu’en matière de gouvernance, nos dirigeants pilotaient à vue.
Dans un pays où un individu (commis de l’Etat) pouvait s’arroger ou détourner des dizaines voire des centaines de milliards de nos francs, bloquer tout un système dans un projet de développement socio-économique.
Un entrepreneur avec un marché de l’Etat, était obligé de distribuer des pots de vin avant d’accéder à l’avance de démarrage de son marché.
Quoi de plus normal dans un tel pays de refonder l’Etat dans le but de redonner espoir aux millions d’âmes, d’hommes, de femmes et d’enfants dépourvus d’argent ou de relations parentales capables ;
Quoi de plus normal que de donner du travail à ces millions de jeunes fraichement sortis des écoles professionnelles et des universités ;
Quoi de plus normal que de donner de la chance à ceux qui méritent pour un avenir meilleur de la Guinée de demain.
Ibrahima Sory Bangoura