C’est ce mercredi, 22 mars dans la salle VIP du stade Général Lansana Conté de Nongo, dans la commune de Ratoma que s’est tenu le Plaidoyer en faveur des Guinéens rapatriés.
C’était en présence du ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration africaine et des Guinéens Établis à l’Étranger,Dr Morissanda Kouyaté, entouré par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Lansana Bea Diallo, ministre de l’Action sociale et des Personnes vulnérables, Aïcha Nanette Conté et plusieurs cadres de sont départements.
 D’entrée, Mme la directrice générale du Fonds d’Assistance aux Guinéens Rapatriés, Mama Kalas Traoré, se dit que depuis toujours les personnes migrent en quête d’une vie meilleure pour elles ou pour leurs familles. En Afrique généralement, le manque d’opportunités, la pauvreté, le chômage, les conflits socio- politiques incitent de plus en plus les populations et particulièrement les jeunes à quitter leurs pays d’origine au risque et péril de leurs vies.
Pour Mme la directrice générale, face à cette situation, le gouvernement guinéen avec l’initiative du ministère des affaires étrangères, de l’intégralité africaine et des guinéens établis à l’étranger, à travers son partenariat avec l’OIM-Guinée, a doté le pays d’un document de politique nationale migratoire dont le contenu prévoit des organes de gouvernance de la migration.
Le Fonds d’Assistance aux Guinéens Rapatriés est un établissement public administratif.  Il comprend un conseil d’administration, une direction générale, des départements techniques et des services d’appui. Sa mission principale est la conception, l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi de la stratégie du gouvernement en  matière de mobilisation de fonds dans le cadre de la réintégration des Guinéens rapatriés.
Pour le rendre complètement opérationnel, le fonds d’Assistance aux Guinéens rapatriés a besoin d’un appui fort de l’Etat et de ses partenaires dans le cadre du renforcement de ses capacités humaines, techniques, logistiques et financières pour faire face à la réinsertion socio-professionnelle de nos compatriotes rapatriés .
À ce jour, de nombreux jeunes migrants rapatriés de tous horizons continuent d’arriver en République de Guinée par les vols charters organisés par l’OIM ou bien ramenés par d’autres canaux. Ces jeunes filles et garçons comptent entièrement sur le gouvernement guinéen, à travers le fonds d’Assistance aux Guinéens rapatriés du ministère des affaires étrangères, de l’intégration africaine et des guinéens établis, pour leur réintégration.
Pour finir, Mme la directrice générale sollicite auprès du gouvernement de la transition, à l’endroit de son excellence colonel Mamadi Doumbouya, président de la transition, de tous les pays ainsi que les organisations et institutions internationales, en un mot les partenaires techniques et financiers de la République de Guinée, leur bonne volonté pour mieux accompagner le fonds d’Assistance aux Guinéens rapatriés dans sa noble mission d’assistance ,en vue d’une réintégration socio-professionnelle durable, à travers la mise en œuvre de projets d’activités génératrices de revenus, afin de limiter l’immigration irrégulière.
Sans trop de commentaires, le président des Guinéens rapatriés, Michel Kamano a exprimé sa reconnaissance à l’endroit du président de la transition et de son gouvernement.
Au nom des Guinéens rapatriés, nous sommes honorés aujourd’hui et nous remercions le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya, les membres du gouvernement et les représentants des organisations et institutions internationales ici présent.
Nous savons tous que la pauvreté, le manque d’opportunités économiques, le taux de chômage élevé et la faible rémunération pour le peu de jeunes qui trouvent du travail font obstacle pour l’évolution de la jeunesse en Afrique Subsaharienne.
C’est dans cette optique que nous avions quitté notre pays dans l’espoir de trouver une vie meilleure. Mais par manque d’informations véritables, nous- nous sommes heurtés à de nombreuses difficultés qui ont conduit à notre rapatriement. Aux cours de cette mésaventure, nous avons compris qu’il y a plus d’opportunités de mettre nos compétences aux services de notre pays en créant des PME qui nous permetttons de subvenir à nos besoins, mais aussi de sensibiliser la jeunesse qui veut coûte que coûte s’aventurer, et qu’il est aussi possible de réussir chez soi.
Selon le président des Guinéens rapatriés, c’est dans cette raison humanitaire que nous demandons aujourd’hui votre soutien technique et financier en faveur de notre association.
Nous croyons à notre pays et grâce à votre aide nous pourrons créer des services de qualités aux personnes rapatriés que nous sommes pour nous permettre de s’épanouir dans notre pays, tout en associant notre cause avec des actions de sensibilisation pour éviter que cette forme de négociation ne se reproduise pour les générations futures.
De son côté, le ministre des Affaires Étrangères, de l’Intégration Africaine et des Guinéens Établis à l’Étranger, Dr Morissanda Kouyaté s’est dit satisfait et surtout réconforté de voire les guinéens chez soit. Il a au nom du président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya remercier ces jeunes guinéens rapatriés.
Nous parlons des rapatriés, vous qui avez eu le courage de revenir au pays et de reconnaître que le chemin qui a été pris par vous n’était pas le bon chemin et vous avez décider en toutes responsabilités de revenir.
C’est dans cette perspective, que Dr Morissanda Kouyaté encourage et félicite ces Guinéens rapatriés. Ici vous ne serez ni battue, ni insulter et ni emprisonné si vous n’avez pas fait de graves. C’est pourquoi le président de la transition a dit que la République de Guinée doit être un pays où toutes ces filles et fils doivent être au même pieds d’égalité.
Donc, nous devons nous donner la main et tous travailler ensemble pour combattre ce phénomène de migration. Le président de la transition, le colonel Mamadi Doumbouya nous a dit, il faut faire des actes . Donc, vous allez travailler avec nous pour vous reconstruire,  mais aussi reconstruire et aider cette grande nation qui tarde toujours à ce construire.
Ibrahima Sory Bangoura